Case extraite de la bande dessinée Moi, ce que j’aime, c’est les monstres », par Emil Ferris
Case extraite de la bande dessinée « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres », par Emil Ferris. MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE

Emil Ferris, lauréate du fauve d’or 2019 de la BD à Angoulême

La toute première bande dessinée de l’illustratrice américaine, « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres », a triomphé au Festival d’Angoulême.

Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. L’Américaine Emil Ferris s’est vu décerner, samedi 26 janvier, le fauve d’or du meilleur album de l’année écoulée pour Moi, ce que j’aime, c’est les monstres (Monsieur Toussaint Louverture), à l’occasion du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême.

Il s’agit du tout premier roman graphique de cette illustratrice de 56 ans qui n’avait même jamais publié de livre auparavant.

Emil Ferris aura trusté toutes les distinctions avec cet ouvrage de 800 pages, distingué par trois Eisner Awards (les récompenses de la BD américaine) au Comic Con de San Diego en juillet 2018, dont ceux du meilleur album et du meilleur auteur. Il a également remporté, en France, le prix de l’Association des critiques et journalistes de bande dessinée (ACBD), en décembre 2018. Sa traduction française est par ailleurs la troisième bande dessinée, seulement, publiée par la petite maison d’édition Monsieur Toussaint Louverture.

Moi, ce que j’aime, c’est les monstres par Emil Ferris extrait
Deux pages extraites de la bande dessinée « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres », par Emil Ferris. MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE

On pourrait résumer l’ouvrage à un « pitch », somme toute, banal qui raconterait l’enquête menée dans le Chicago des années 1960 par une petite fille de dix ans, Karen Reyes, à la suite du mystérieux « suicide » de sa voisine du dessus, retrouvée morte avec une balle dans le cœur dans un appartement fermé de l’intérieur. Il faudrait juste préciser que la gamine, portant imper et chapeau à la Marlowe, nourrit une passion dévorante pour les monstres et les BD d’horreur. Souligner aussi qu’un ancien nazi, lié à la victime, survivante de la Shoah, rôderait en ville et qu’un autre voisin, un ventriloque doté d’un œil de verre, a disparu de la circulation.

La suite est à lire sur lemonde.fr (article en accès libre)