Tous ces connards de HEC (ou l’équivalent)

Ils sont parmi nous. On ne sait pas qui ils sont, on ne sait pas d’où ils viennent, leur seul objectif : nous pourrir la vie. Et rien ne peut les arrêter.

La dernière fois que j’ai conversé avec un connard de HEC (ou l’équivalent), j’ai eu le sentiment désagréable de regarder la télé.

C’était aussi bavard, nombriliste, hystérique et d’une bêtise agressive. On aurait dit qu’il avait mémorisé :

1) tous les « dossiers » du magazine Le Point sur le Salaire des Cadres, les Francs-Maçons et l’Islam ;
2) toutes les enquêtes de l’Express sur le Salaire des Cadres, le Prix de l’Immobilier et les Musulmans ;
3) tous les numéros spéciaux du Nouvel Obs sur le Salaire des Cadres, l’Homosexualité et les Arabes.

Chez lui, le concept de « radicalité » se limitait à la lecture de Courrier International et les Guignols sur Canal+. J’ai cru un instant qu’il faisait dans l’ironie, genre pince-sans-rire. Pas du tout. J’ai même eu droit à un « tu comprends Viktor, selon la loi de l’offre et la demande… ».

Sérieusement : vous le saviez, vous, qu’il existe réellement des individus qui prononcent réellement ce genre de phrase avec tout le sérieux du monde ? Et moi qui pensais que c’était une de ces phrases « connues » mais que personne ne prononce réellement dans la vraie vie. Une phrase comme « Attends, ce n’est pas ce que tu crois, je peux tout t’expliquer », vous comprenez ?

Une phrase que personne ne prononce réellement dans la vraie vie sauf à être – et là , retenez votre souffle – totalement et irrémédiablement lavé du cerveau, avec

une mini-salle de projection à la place de la cervelle et vivant littéralement dans un film où son ego tient le rôle principal.

A part ça, il y avait quelque chose qui me titillait depuis le début, un truc sur lequel je n’arrivais pas à mettre le doigt…

Lorsque soudain, j’ai compris. Mon Dieu, j’avais devant moi – à quelques centimètres à peine – un être que je pensais n’exister que dans les légendes et les contes de fées, à l’instar des licornes, des dragons et des Socialistes Français de gauche.

Devant moi se tenait l’aboutissement de toute l’histoire de l’évolution, l’être parfait ; inébranlable, infatigable, indestructible et même indécoiffable, la toute dernière production du système médiatique moderne, celui dont tout le monde parle mais que personne n’a jamais croisé, un être parfaitement adapté à son milieu ambiant.

Oui, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, permettez-moi de vous présenter… le Connard Parfait.

A la fois terrifié et subjugué, j’étais Sigourney Weaver (en petite culotte) et lui l’Alien bavant (tu m’étonnes…).

Lorsqu’il ouvrait la bouche pour parler d’économie, c’était du Alain Minc qui sortait.

Pour parler de société, c’était Jacques Attali plein les oreilles.

Sur les questions géopolitiques, c’était BHL qui lui sortait des narines.

Et de tous les autres orifices de son corps : du Jean-Pierre Pernaud.

Il regardait les films que faisaient les plus gros scores au box-office , écoutait la musique qui cartonne en ce
moment , regardait sur Youtube les vidéos les plus populaires et ne lisait que des best-sellers.

Ouaip : on avait beau l’essorer, il n’y avait plus une seule goutte de lui en lui.

Pourquoi je vous parle des connards de HEC (ou l’équivalent) ? Pour rien.

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Par : Viktor DEDAJ pour legrandsoir.info
10 novembre 2012
Source : legrandsoir.info