10 ans après un 1er attentat, et peu après celui de la rue d’Enghien, manif des kurdes à Paris le 7 janvier



Manif de la gauche kurde à Montpellier. Image d’illustration.

Comme chaque année, les organisations de gauche de la diaspora kurde en France appellent avec de nombreuses formations politiques françaises et des syndicats à un rassemblement à Paris le 7 janvier, 11h gare du Nord, pour commémorer l’assassinat de trois militantes kurdes dans les rues du 10ème arrondissement en janvier 2013, et demander à ce que l’État donne les moyens à l’enquête d’avancer. Cette année l’événement prend une coloration toute particulière, deux semaines après un nouvel attentat qui a tué trois militants kurdes.

Sakine Cansiz, Fidan Dogan, Leyla Saylemez : le nom des trois militantes de la gauche kurde retrouvées mortes dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan, à Paris, le mercredi 9 janvier 2013.

L’auteur présumé de ces assassinats, Omer Güney, d’origine turque, a été renvoyé devant la cour d’assises spéciale de Paris. Mais l’homme est mort d’une tumeur cérébrale en décembre 2016, pendant sa détention provisoire, alors que son procès n’avait pas encore eu lieu. L’enquête judiciaire en France, toujours en cours, avait relevé « l’implication » de membres des services secrets turcs, sans désigner de commanditaires. Alors que les relations entre les services secrets turcs et la DGSI française (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) sont au beau fixe, la juge d’instruction en charge du dossier a demandé, sans succès, une levée du secret-défense pour éclaircir le rôle des services turcs.

De quoi mieux comprendre la colère de la communauté kurde, après un second attentat contre un centre culturel kurde rue d’Enghien le 23 décembre 2022, qui a coûté la vie à trois autres militants. « On a combattu Daesh pour que vous puissiez dormir tranquilles ici, et on échoue à nous protéger, deux fois en dix ans. Nous surveiller ça ils savent faire vos flics par contre », s’insurgeait un kurde interviewé pendant la manifestation parisienne du samedi 24 décembre. Emine Kara, l’une des trois victimes de l’attentat du 23 décembre, était selon Berivan Firat, porte-parole des relations extérieures du Centre Démocratique Kurde de France, venue en France après avoir été blessée au combat contre Daesh. Et le fait est que les militants kurdes peuvent être l’objet de surveillance de la part de la DGSI française, puisque le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan, une des principales organisations de la gauche kurde),…

La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Le Poing