10 ans de prison requis contre Boualem Sansal : « Cela traduit le climat délétère des relations franco-algériennes »

Le bras de fer entre la France et l’Algérie se poursuit. Devant les journalistes, à l’issue du Sommet européen de Bruxelles, Emmanuel Macron a dénoncé un évènement « très grave ». « Notre souhait c’est que Boualem Sansal puisse être soigné, libéré et aller là où il veut aller. Et donc s’il souhaite quitter l’Algérie, la quitter ».

Le 16 novembre 2024, l’écrivain et essayiste, naturalisé français la même année par Emmanuel Macron en personne, est arrêté lors de sa descente d’avion sur le tarmac de l’aéroport d’Alger. Il est accusé par son pays d’origine d’avoir « porté atteinte à l’intégrité du territoire national ou incitant à le faire, par quelque moyen que ce soit ».

En France, l’arrestation est condamnée par la quasi-totalité de la classe politique. Le ministre Benjamin Haddad qualifie la « détention sans fondement » de l’écrivain comme « tout simplement inacceptable ». Le 6 janvier dernier, Emmanuel Macron a affirmé que l’Algérie « entre dans une histoire qui la déshonore ».

Un écrivain mal aimé par l’Algérie

Depuis ses débuts dans la littérature, les écrits de Boualem Sansal ont suscité de nombreuses tensions avec le régime algérien notamment lorsque l’auteur aborde les thématiques liées à la montée de l’islamisme et au terrorisme islamiste survenu dans les années 1990 en Algérie, appelé la décennie noire.

Mais ce sont ses propos sur le Sahara occidental qui ont le…

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Auteur: Marius Texier