10 Avril 2022 : voter Mélenchon (sans l'épouser) ou s'apprêter à « cracher du sang » — Vladimir MARCIAC

C’est pour ça que Le Monde peut inventer son Décodex (1), une arme qui le tuerait si elle le visait. Voir (en 40 secondes de lecture) :

C’est parce qu’on ne les relit pas que les médias peuvent fustiger les médias qui ont naguère enfumé leurs lecteurs, sans insister sur le fait qu’ils en étaient et que leur rappel de la déontologie nous les fait vertueux quand ils sont en vérité vicieux.

C’est parce que ne sont pas affichés les noms de qui les paie hors des médias, que les experts, politologues, sinologues, russophobes, analystes, économistes, virologues, sondeurs, tous vêtus de probité candide et de lin blanc, peuvent disserter dans la presse écrite, les radios, les télés, en paraissant crédibles.

C’est parce que les truqueurs sondagiers ne rappellent jamais leurs traficotages, c’est parce qu’ils gomment leurs partis pris, confessent après coup en les justifiant quelques « erreurs » (mensonges ?) qu’ils gardent encore une crédibilité dont le déclin est loin d’être suffisant et loin d’être assez rapide pour que les porteurs de vérité puissent leur arracher des mains pour les casser une bonne fois pour toute, les outils de la désinformation.

Les médias, sont des garnements qui, surpris la main dans le pot de confiture, se repentent et vous laissent remettre le couvercle tandis qu’ils vont ouvrir et piller le buffet aux gâteaux où ils seront vus, se repentiront, vous laisseront refermer la boîte et iront rôder vers l’armoire aux bonbons.

Les journalistes de cette engeance sont des Phénix qui brûlent à Libération pour mieux renaître au Point, à France Inter, en passant par BFM-TV, CNews ou Arte, peu importe : il s’agit de se vendre à un des huit ou neuf milliardaires qui possèdent la presse, ou de se coucher devant la pensée unique qui irrigue les médias publics.

Quel lecteur du Grand Soir se souvient des choses écrites ici pendant les campagnes électorales de 2012 et de 2017 ? Qui ? Dégun, comme on dit dans la circonscription électorale de Jean-Luc Mélenchon.

Cette tendance à l’amnésie est finalement une aubaine qui me permet de plagier une partie de ce que Le Grand Soir a écrit ici pour l’élection de 2017.

On a vu Jean-Luc Mélenchon, alors sénateur socialiste, se démener pour que nos frères d’Amérique latine échappent à l’autorité brutale et ruineuse des Etats-Unis. Nos médias le lui reprochent encore en caricaturant ses positions. Et nos politiques aussi (« Mélenchon, professeur de médecine à l’Université de La Havane annonce la deuxième…

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Auteur: Vladimir MARCIAC Le grand soir