Mobilisation lors de la venue d’Emmanuel Macron à Ganges le 20 avril 2023 (photo de Samuel Clauzier)
Nantes, Rennes ou Toulouse ont des réputations de villes très combatives lors des mouvements sociaux, mais c’est pourtant bien le département de l’Hérault qui se maintient en tête du classement “100 jours de zbeul”, avec une avance confortable.
Les « cent jours d’apaisement » et de « rencontre avec les Français » souhaité par Emmanuel Macron ont immédiatement été interprétés comme un défi par les personnes mobilisées contre la réforme des retraites. Les déplacements gouvernementaux sont tous perturbés, quand ils ne sont pas simplement annulés. Chez les ministres, on retiendra notamment : François Braun contraint de passer par la porte de secours d’un centre de santé à Montreuil, Pap Ndiaye exfiltré de la gare de Lyon, annulations des visites de Bérangère Couillard à Rochefort et de Sébastien Lecornu près de Nantes, etc. Le Président de la République se déplace désormais carrément avec un groupe électrogène pour pallier les coupures d’électricité systématiques qu’il subit en déplacement.
L’Hérault n’est pas en reste : la visite de Macron à Ganges a été chaotique et le ministre Stanislas Guerini a annulé sa venue à Castelnau-le-Lez sous la pression des manifestant·e·s, se reportant vers Lunel et Mauguio. De quoi conférer à l’Hérault la tête du classement “100 jours de zbeul, quels sont les départements qui zbeulent le plus ?”, lancé par le syndicat Solidaires informatique pour stimuler une interville d’un nouveau genre. Rappelons que le zbeul, en argot, signifie le bordel, le désordre. Avec 105 points, l’Hérault se hisse à la tête du podium, loin devant la Seine-Saint-Denis, à 48 points, et Paris, à 35 points.
Les règles sont simples : chahut = 1 point ; manifestation et action créative = 2 points, mise en sobriété…
La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Le Poing
