13 avril, 14 avril, 1er mai, trois échéances pour l’intersyndicale

L’intersyndicale, qui se réunissait ce soir au siège de Force ouvrière, fixe comme prochaine date de grèves et de manifestations le jeudi 13 avril contre la réforme des retraites.

 

Sans réelle surprise, la douzième journée de mobilisation tombera jeudi 13 avril. Soit la veille de la décision du Conseil constitutionnel qui validera, ou non, tout ou partie de la réforme des retraites. Mais également la veille d’une décision donnant son possible aval à la proposition de loi pour un référendum d’initiative partagée, qui fixerait un âge légal maximum de départ à la retraite à 62 ans.

Une date de mobilisation assez incontournable, choisie dès mardi après-midi, lors de la réunion des numéros un des huit syndicats pour préparer la rencontre de mercredi 5 avril avec Élisabeth Borne. Une nouvelle journée de grèves et manifestations le 13 avril décidée pour peser le plus possible sur les neuf Sages de la rue Montpensier. Mais une date choisie à l’aveugle, avant de connaître l’état des mobilisations de ce jeudi. Finalement, contrairement aux prophéties et aux espérances d’Olivier Dussopt, tablant sur un essoufflement du mouvement, ce matin sur BFMTV, la onzième journée reste d’un assez haut niveau avec 570 000 manifestants dans toute la France, selon le ministère de l’Intérieur (2 millions selon l’intersyndicale). Malgré une certaine fatigue et des retenues de salaires qui pèsent sur le niveau des grèves, la mobilisation tient.

 

La grande inconnue du Conseil constitutionnel

 

La semaine prochaine, l’intersyndicale fera l’impasse sur le rendez-vous traditionnel du soir de manifestation. En effet, selon les décisions que prendra le Conseil constitutionnel, la situation politique et l’avenir de la réforme des retraites seront bien différents. En cas d’absence totale de censure, le gouvernement aura le feu vert pour promulguer la loi et pourra tenter d’insister sur sa légitimité à la faire, malgré le 49-3 utilisé à l’Assemblée nationale. Cela pourrait décourager une partie des personnes mobilisées, au moment où les vacances scolaires par zone défavorisent les manifestations massives. A l’inverse, une censure totale du texte enterrerait la réforme et signerait une victoire du mouvement social.

Mais le plus probable reste une censure partielle de la réforme. Celle-ci serait un désaveu pour le pouvoir, un de plus, écornant encore sa légitimité sur les retraites, sans pour autant l’empêcher de promulguer la loi. Enfin, si le Conseil constitutionnel donne son aval…

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Auteur: Stéphane Ortega