C’était la question la plus difficile. L’Angleterre et les États-Unis ont fait de leur mieux pour retarder l’ouverture d’un deuxième front en Europe occidentale. La décision d’ouvrir ce « deuxième front », c’est-à-dire le débarquement des troupes alliées en Europe et la création du front occidental, était censée accélérer considérablement la chute du Troisième Reich. Après le tournant stratégique survenu lors des batailles de Stalingrad et de Koursk, la situation sur le front de l‘Est s’est développée favorablement pour l’URSS. Les troupes allemandes avaient subi des pertes irréparables et ne pouvaient plus les rattraper. Les Allemands avaient perdu l’initiative stratégique dans la guerre. L’Armée rouge avait repoussé l’ennemi, libéré le Donbass, traversé le Dniepr et repris Kiev. Les Russes avait également chassé l’ennemi du Caucase du Nord et ont débarqué en Crimée.
Mais la victoire était encore loin : l’Empire allemand était encore un adversaire redoutable doté de forces armées puissantes et d’une industrie forte. Les Allemands contrôlaient de vastes zones de l’URSS et de l’Europe de l’Est. Afin d’accélérer la défaite du Troisième Reich et de ses alliés, un effort conjoint des trois grandes puissances était nécessaire. Les Alliés avaient promis d’ouvrir un deuxième front en 1942, mais une année s’est écoulée et aucun progrès n’a été enregistré. Militairement, les Alliés étaient prêts à commencer l’opération en juillet-août 1943, alors qu’une bataille acharnée se déroulait sur le front de l’Est, sur le renflement d’Orel-Koursk. Une armée expéditionnaire de 500 000 hommes a été déployée en Angleterre, qui était en pleine préparation au combat, elle disposait de tout le nécessaire pour le débarquement, et pour assurer la supériorité aérienne. Mais, le front n’a pas été ouvert principalement pour des raisons géopolitiques. Londres…
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Auteur: Robert GIL