20 000 personnes se mobilisent pour faire reconnaître les droits de la Garonne afin de la sauver d’une mort certaine

La Garonne vit sous perfusion. L’étiage, plus faible débit d’un cours d’eau, bat des records année après année. Depuis 1993, le fleuve bénéficie, du 1 juillet au 31 octobre, de réalimentations provenant de réservoirs et d’ouvrages hydrauliques.

Environ 12 millions de m3 d’eau sont déversés à cette période dans la Garonne pour garantir un débit minimum. Cette année, il a fallu injecter 17 millions de m3. Ces ajouts ne permettent toutefois pas d’atteindre les débits d’objectifs d’étiage (DOE) fixés.

A Toulouse, où la Garonne constitue la première ressource en eau, la question de la distribution de bouteilles aux habitants s’est posée cet été afin de limiter l’usage des robinets.

Plus la quantité d’eau est faible, moins la pollution est diluée en son sein. La température des eaux augmente. Pas seulement à cause du réchauffement climatique mais également en raison des centrales nucléaires qui utilisent les eaux du fleuve pour refroidir leurs réacteurs. L’équilibre biologique est perturbé.

L’Agence de l’Eau Adour Garonne avait publié en 2014 une prospective de l’état dans lequel serait le fleuve en 2050. Les conclusions étaient alarmistes. Les débits naturels d’étiage seraient “réduits de moitié”.

Pratiquement 10 ans se sont écoulés depuis la parution du rapport, “aujourd’hui on estime que ce qui était prévu en 2050 va arriver en 2035” explique Maxime Ghesquiere, adjoint au maire délégué à la gestion du cycle de l’eau à la mairie de Bordeaux.

“Faire reconnaître les droits de la Garonne”

Face à ce “constat d’échec des politiques environnementales et du droit de l’environnement”, la reconnaissance des droits de la Garonne “peut être une solution” espère Marine Calmet, juriste…

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Auteur: Florian Grenon