22 avril 2021 à 08h02,
Mis à jour le 23 avril 2021 à 09h49
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Les années se suivent et se réchauffent. 2020 est ainsi l’année la plus chaude jamais enregistrée en Europe, selon le nouveau rapport sur l’état du climat européen publié ce 22 avril. Le dernier record est encore tout chaud : en 2019, le sud de la France expérimentait des températures inédites, jusqu’à 45,9 °C dans le Gard. Mais les éditions annuelles du programme européen d’observation terrestre Copernicus ne sont pas là pour qu’un gros titre sur de nouveaux extrêmes climatiques chasse l’autre. Ces rapports détaillent la rapidité des changements sur le continent, qui confirment les scénarios des climatologues. Depuis l’ère préindustrielle (1850-1900), la planète a enregistré une hausse de la température moyenne de 1,2 °C, augmentation qui atteint 2,2 °C en Europe et jusqu’à 3 °C en Arctique.
L’année 2020 a ainsi été l’année la plus chaude, à cause d’un hiver et d’un automne les plus chauds jamais enregistrés en Europe. La température moyenne du continent cet hiver a été supérieure de plus de 3,4 °C à la moyenne de 1981-2010. Le vieux continent connaît aussi le plus grand nombre d’heures d’ensoleillement depuis le début des relevés par satellite en 1983. La tempête Alex à l’automne a également amené son lot de records. Freja Vamborg, autrice du rapport et chercheuse au Service pour les changements climatiques Copernicus (C3S), expliquait – lors d’un point presse – qu’« il est tombé dans certains endroits du sud de la France et du nord de l’Italie trois fois plus en vingt-quatre heures que les précipitations moyennes pour l’ensemble du mois d’octobre ».
À Breil-sur-Roya, dans les Alpes-Maritimes, le 5 octobre 2020, lors de la tempête Alex.
« Le trou dans la couche d’ozone observé en mars était sans équivalent depuis 1979 »
Le rapport détaille aussi des phénomènes qui pourraient être masqués par des moyennes, comme la transition très brusque entre un hiver humide et un printemps sec. En février, une large partie de l’Europe a ainsi souffert de pluies très violentes, alors que le nord du contient expérimentait ensuite un des printemps les plus secs depuis quarante ans. Des extrêmes qui affectent les écosystèmes, pointent les auteurs du rapport.
Une partie du texte est consacrée à l’Arctique, car 2020 est de loin l’année la plus chaude jamais enregistrée pour la Sibérie arctique. Les températures hivernales…
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Auteur: Magali Reinert Reporterre