Nous avons demandé à nos auteurs d’imaginer à quoi pourraient ressembler les fêtes de fin d’année en 2050. Damien Karbovnik, sociologue des religions et spécialiste des nouvelles pratiques spirituelles s’est attaché à décrypter la quête spirituelle de la famille Martin dans un monde où la nature se raréfie. Avec… bienveillance bien sûr !
Ce réveillon de Noël 2050, la famille Martin a décidé de le fêter à la manière des « bienheureux », comme aiment à s’appeler eux-mêmes ceux qui ont fait le choix de vivre dans la « bienveillance » au quotidien.
Noël, « trop chrétien » pour eux, n’est plus que noël, même s’ils concèdent qu’une partie du message du Christ, d’une certaine manière, est toujours d’actualité, mais ils refusent « tous ces dogmes et croyances dépassés ».
Pour eux, pas besoin de se raconter d’histoires ni d’en raconter aux enfants. De Noël, ils ont gardé la date, « pour ne pas se déphaser avec les autres », ils en ont aussi gardé l’esprit, mais eux, « l’expériencent » vraiment. Ils célèbrent ce qu’ils appellent entre eux la « fête de la béatitude », fête pendant laquelle le bien-être n’est plus réservé aux seuls êtres humains.
Une harmonie retrouvée
Cette année, Gabriel et Jade Martin ont définitivement tranché : la fête se fera sans leurs parents. « Trop toxiques », nous confie-t-elle. Elle déplore de priver ses deux enfants, Kylian, 6 ans, et Louise, 8 ans, de ce lien familial, mais elle ne culpabilise pas.
« Chaque année, c’est un peu pareil avec les milléniaux : toujours des reproches, toujours des discours pessimistes sur l’avenir ; mais on les attend toujours, les catastrophes qu’ils nous ont prédites dans notre enfance. »
Certes, la température a légèrement augmenté et il fait un petit 15° de moyenne, en ce mois de décembre 2050 en région parisienne, mais les quelques catastrophes climatiques…
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Auteur: Damien Karbovnik, Historien des religions, sociologue, Université de Strasbourg