24 membres du Parlement européen demandent la libération immédiate du prisonnier politique Saeid Sangar — Hamid ENAYAT

Cette déclaration qui porte sur le non-respect des droits de l’homme en Iran, se concentre sur le cas particulièrement préoccupant du prisonnier politique Saeid Sangar. Il y est écrit que : « L’un des cas les plus urgents est celui du prisonnier politique Saeid Sangar de la ville de Piranshahr, du fait que la justice iranienne s’acharne sur lui – après qu’il a purgé une peine de 20 ans de prison, pour avoir soutenu la principale opposition iranienne, l’Organisation des Moudjahidin du peuple d’Iran (OMPI/MEK) – en le condamnant à 11 mois de prison supplémentaire, à Urmia. M. Sangar, 47 ans, un des plus anciens prisonniers politiques iraniens, interrogé et torturé et mis à l’isolement pendant trois ans, a eu à subir pas moins de 13 simulacres d’exécution ». Comment interpréter une telle décision ?

A ce jour, il est à remarquer que les autorités iraniennes ciblent particulièrement les prisonniers politiques ainsi que les personnes arrêtées dans le cadre des manifestations nationales de novembre 2019. Placées en prison, ces personnes sont soumises à de graves tortures et autres mauvais traitements tels que : flagellations et exécutions simulées, torture par noyade et violences sexuelles, privation de soins médicaux vitaux…

Ces faits ont amené Amnesty International a déclaré, dans son rapport du 2 septembre 2020 : qu’ »Au lieu d’enquêter sur les allégations de disparition forcée, de torture, de mauvais traitements et d’autres crimes à l’encontre des détenus, les procureurs iraniens se sont rendus complices de la campagne de répression, en inculpant des centaines de personnes au nom de la sécurité nationale, uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ; tandis que les juges prononçaient des verdicts de culpabilité, sur la base d’ »aveux » obtenus sous la torture.

33 exécutions en un seul mois !

Les exécutions de deux prisonniers les lundi et mardi 18 et 19 janvier 2021, respectivement à Sanandaj et Zahedan, ont porté à 33 personnes, au moins, le nombre de prisonniers pendus au cours des trente derniers jours, par ce qu’il faut bien appeler un fascisme religieux au pouvoir en Iran.

Trois autres prisonniers politiques baloutches ainsi que trois prisonniers sunnites, accusés de Moharebeh (guerre contre Dieu), ont été, les uns pendus à Zahedan le 3 janvier, les autres à la prison de Vakilabad, à Mashhad le 26 décembre. A la même période, le régime a fait pendre une femme à Sanandaj, au…

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Auteur: Hamid ENAYAT Le grand soir