269 manifestations demain
C’est le nombre de rendez-vous inscrit sur la carte réalisée par l’Unsa, pour la onzième journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites. Ce 6 avril, le nombre de défilés sera équivalent à ceux des autres dates de mobilisation depuis le 19 janvier, même si le nombre de manifestants pourrait être de nouveau moins important, à la veille des vacances de Pâques de la première zone. Pour autant, le renseignement territorial table sur 600 000 à 800 000 manifestants le 6 avril.
Borne reçoit, mais n’entend pas
« Nos propositions de financements alternatifs n’ont à aucun moment été prises en compte », a déclaré l’intersyndicale, qui a décidé de quitter la réunion avec la Première ministre au bout d’une heure. Réaffirmant que pour les syndicats il n’y avait « pas d’autres issues démocratiques que le retrait », ils qualifient l’intention d’Élisabeth Borne de maintenir la réforme de « décision grave » et refusent de tourner la page des retraites. En appelant à la sagesse du Conseil constitutionnel, l’intersyndicale demande aux salariés de se mobiliser massivement jeudi 6 avril.
Deux heures après l’échec de la rencontre à Matignon, l’entourage du chef de l’État – en déplacement en Chine – a fait savoir à France Télévision qu’il rencontrerait les syndicats dans les semaines qui viennent. Tout en argumentant de façon décomplexée que « si les gens ne voulaient pas 64 ans, il ne fallait pas le mettre en tête du premier tour ». Une surdité qui éclaire l’état d’esprit qui règne dans l’exécutif et tend à donner raison à l’appréciation de la nouvelle numéro un de CGT à sa sortie de Matignon : « un gouvernement radicalisé, obtus, dans une réalité parallèle ».
Darmanin, auditionné, s’en prend à la LDH
L’audition du ministre de l’Intérieur n’aura pas permis d’apprendre grand-chose de nouveau sur la répression des manifestations de Sainte-Soline. Gérald Darmanin s’est en réalité contenté de reproduire les explications et les éléments de langages qui sont les siens depuis plus d’une semaine. Et qui peuvent se résumer ainsi : les manifestants sont responsables des désordres, les désordres sont le fait de l’ultragauche, la Nupes n’est pas républicaine.
Par contre, le ministre de l’Intérieur a profité de l’exercice pour menacer assez clairement de couper les financements publics à la Ligue des droits de l’homme, association créée en 1898 pendant…
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Auteur: Stéphane Ortega
