29 octobre : prise de la méga bassine de Sainte-Soline

Sept mois se sont écoulés depuis notre dernier carnet de bord. Fin mars, on avait oublié notre duvet et failli mourir de froid après être arrivés juste à l’heure pour se joindre à de très belles scènes champêtres d’affrontement avec la police. Les Soulèvements de la Terre avaient annoncé la couleur depuis plusieurs semaines : la bassine de Sainte-Soline, ça allait pas être simple de la remplir.

Vu qu’on s’était quand même bien marrés la dernière fois, on est donc passés à Décat’ choper un duvet, et on s’est remis en chemin, direction les Deux-Sèvres.

Vendredi 16h  : On prend la route. Le coffre est chargé de notre tout nouveau matos de camping, cette fois, hors de question de passer deux nuits à grelotter sur le parking.

17h 30  : Passées les cent premières bornes, premier contretemps : faut faire le plein.

L’essence est hyper chère, et tout le monde quitte la ville pour faire le pont. Forcément, on est pas les seuls à vouloir du carburant.

Jamais vu autant de monde sur une aire d’autoroute. On prend notre mal en patience, remplit le réservoir, grignote des Tucs. On apprend qu’il existe une théorie selon laquelle un être humain est incapable de manger plus de six Tucs en une minute. On essaie.

18h : Notre conducteur a failli s’étouffer avec des biscuits apéros, mais l’honneur est sauf. On a de l’essence, et ça roule plutôt bien. A croire que le marais poitevin n’est pas une destination en vogue pour ce week-end prolongé.

20h : Début de l’interdiction de circuler pour les voitures et les vélos des non riverains aux abords de Sainte-Soline. Il nous reste une centaine de bornes avant d’arriver. Ça parait mal barré.

20h20  : On nous encourage à ne pas essayer d’accéder au périmètre, les axes routiers sont apparemment truffés de gendarmes et policiers qui s’intéressent fortement au contenu des bagnoles qui circulent dans le secteur. 135€ d’amende par tête dans la voiture, plus une pour la voiture. On fait l’addition, on n’a clairement pas les moyens (et encore moins après le passage à la station service)

22h30 : Après avoir slalomé pendant quelques heures sur des sentiers à peu près carrossables, traversé une bonne partie des champs de la région et déjà rencontré pas mal de ce qui reste de la faune locale (mais pas la police), on arrive au camp.

A l’accueil, les bénévoles nous félicitent. On nous informe qu’un certain Nico s’est engagé à payer une tournée à ceux qui arrivent aussi tard. On dit bravo au chauffeur, merci aux…

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Auteur: lundimatin