Il y a 30 ans, le monde, réuni en Chine, faisait une promesse aux femmes : l’égalité. Trente ans après ce sommet, organisé par l’ONU à Beijing (Pékin), selon un rapport d’ONU Femmes, les droits des femmes ont reculé dans un pays sur quatre en 2024.
Ce rapport montre que de nombreux pays ont fait d’importantes avancées en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, de l’interdiction de la discrimination au travail à l’adoption de plans climatiques tenant compte de la dimension de genre.
Cependant, note ONU Femmes, « la discrimination basée sur le genre demeure profondément enracinée dans les économies et les sociétés, imposant des contraintes persistantes sur les droits et les espoirs des femmes et des filles ».
Des progrès significatifs
Depuis 1995, la place des femmes dans la sphère politique s’est renforcée. Aujourd’hui, 28 pays sont dirigés par une femme, contre seulement 8 en 1995. De plus, 103 pays ont adopté des quotas pour favoriser la participation des femmes aux élections législatives, ce qui a permis de doubler leur représentation parlementaire en trois décennies.
Sur le plan économique, des progrès ont également été enregistrés. Huit pays sur dix ont interdit la discrimination de genre sur le lieu de travail, et 73 % des États ont mis en place des politiques de congé parental plus équitables.
La scolarisation des filles a progressé, avec une baisse du nombre de filles privées d’éducation, passant de 124,7 millions en 2015 à 122,4 millions aujourd’hui. Quant à la mortalité maternelle, elle a chuté de 339 à 223 décès pour 100 000 naissances entre 2000 et 2020.
Pauvreté et violences
Malgré ces avancées, les défis restent considérables. En 2024, dans le monde, près de 10% des femmes et filles vivent encore dans l’extrême pauvreté, et à ce rythme, il faudra 137 ans pour l’éradiquer.
Le fossé entre les sexes en matière d’emploi stagne depuis 20 ans…
Auteur: onufrance