400 activistes ont bloqué des sites de Lafarge pour dénoncer l’impact de la bétonisation du Grand Paris Express

« Stop à la bétonisation », « Sous le béton, la rage », « Grand Péril Express » : depuis ce mardi 29 juin, 13 heures, plusieurs centaines de militants bloquent quatre sites industriels du Port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), pour s’opposer à « ce qui est en passe de devenir le plus grand crime contre l’humanité et l’ensemble du vivant ».

Venus de toute la France à l’appel des Soulèvements de la Terre et d’Extinction Rebellion, les manifestants ont investi une cimenterie, une centrale à béton et un site de retraitement des déchets inertes du bâtiment appartenant au géant français Lafarge, ainsi qu’une centrale du cimentier Eqiom, filiale d’un groupe irlandais.  

La première journée d’occupation s’est déroulée sans encombres. Vêtus de masques et de combinaisons blanches, de petits groupes d’activistes ont verrouillé et barricadé les entrées des sites à l’aide de sacs de ciment, tandis que d’autres repeignaient les façades de slogans ou déployaient une banderole « Construire, c’est détruire » au sommet des silos verts de Lafarge.

Crédit : XR France

Un peu plus tard, les militants se sont emparés de sacs de sable et, formant des chaînes humaines, les ont déversés dans la Seine et sur les voies ferrées du port, afin de « bétonner les bétonneurs » et renvoyer aux fonds du fleuve une partie de cette précieuse ressource. 

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Après une nuit passée sur place, l’occupation continue, ce mercredi 30 juin, sur les sites de Gennevilliers. Sans intervention des forces de l’ordre, elle devrait durer plusieurs jours, durant lesquels les activités des deux cimentiers resteront à l’arrêt.

À 9 heures 30, la centrale de Mirabeau, sur le port de Javel, dans le XVe arrondissement de Paris, a également été envahie par quelques dizaines de militants, décidés à étendre la lutte à d’autres sites de production de Lafarge, accusé, pour rappel, d’avoir financé en 2013 et 2014 des groupes terroristes via sa filiale syrienne. Une décision de la Cour de cassation est attendue le 15 juillet.

Crédit : XR France

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Premier port fluvial français et second à l’échelle de l’Europe, le port de Gennevilliers n’a pas été ciblé par hasard : chaque année, 20 millions de tonnes de marchandises transitent le…

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Auteur: Augustin Langlade