63 % des fruits, légumes et céréales non bio contaminés aux pesticides

63,1 % des fruits, légumes et céréales non bio contiennent des résidus de pesticides. C’est ce que permettent de déterminer les données issues des prélèvements effectués en 2020 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), et révélés mercredi 30 mars par l’association Générations futures.

« Près des deux tiers des fruits, légumes et céréales “conventionnels” contiennent des résidus de pesticides », souligne l’association, qui rappelle également que selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) « l’alimentation est la principale source d’exposition aux pesticides, devant la contamination de l’air extérieur et intérieur, des sols ou des poussières intérieures, l’utilisation de pesticides dans les jardins ou sur les animaux domestiques ».

Ainsi, cela fait plusieurs années que l’association scrute les résultats des analyses de la DGCCRF sur les aliments. Elle se félicite que cette année, l’institution ait amélioré sa transparence. Auparavant les résultats des prélèvements mélangeaient les produits issus de l’agriculture bio avec ceux issus de l’agriculture utilisant des pesticides de synthèse. Par ailleurs, seuls les pesticides détectés en quantité suffisante pour être quantifiés étaient retenus. Désormais, les échantillons sont pris en compte dès qu’un pesticide est détecté (on sait que les pesticides perturbateurs endocriniens peuvent agir à toute petite dose).

Ces deux corrections sont capitales pour l’association, car elle estime que cela permet d’avoir une idée bien plus précise de la proportion d’aliments conventionnels contaminés aux pesticides. Sans ces précisions, on pourrait croire que seuls 45 % des aliments le sont. « Cela met fin à une longue situation de sous-estimation du pourcentage d’échantillons d’aliments d’origine végétale contenant des pesticides dans les documents officiels », se félicite Générations futures.

Malgré ces chiffres plus clairs, il semble cependant que la communication officielle à leur propos soit, elle, délaissée. Génération futures remarque que la dernière trace de communication sur ces données concerne les chiffres de 2017, soit avant leur clarification.

C’est donc la société civile qui s’en empare. Outre Générations futures, l’association de consommateurs l’UFC-Que choisir a récemment publié une analyse précise des mesures de la DGCCRF en 2019 qui montre elle aussi une contamination massive des fruits, légumes…

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Auteur: Reporterre