65% des Français veulent en finir avec le classement des animaux « nuisibles »

Le sondage IFOP a été commandé par six associations, l’ASPAS, la LPO, la SHF, la SNPN, la SFEPM, Humanité et Biodiversité, et a été réalisé sur 1000 personnes. D’après lui, 65 % des Français adultes interrogés n’approuvent pas le classement ESOD du groupe 2 des animaux sauvages.

66 % d’entre eux rejettent la méthode de classement des ESOD, qui se base majoritairement sur les déclarations des dégâts récoltées par les fédérations de chasse sans considérations éthiques et prises en compte des bienfaits apportés par les espèces au sein de leurs écosystèmes.

D’après la LPO, il est intéressant de noter que la forte opposition des Français à la liste ESOD vaut aussi bien en ville (64 % des communes urbaines hors région parisienne), qu’à la campagne (64 %), à l’opposé de l’idée d’une opposition entre ruralité et citadins prétendument déconnectés de la nature.

La chasse à l’année du renard roux est également rejetée par 71 % des sondés, et à 69 % dans les communes rurales, ce qui montre une évolution de la notoriété des goupils ces dernières années, et pour cause.

Entre 600 000 et un million de renards sont tués par les chasseurs chaque année. Pourtant, le renard, prédateur et parfois charognard, est un régulateur essentiel des populations de rongeurs, et permet ainsi l’éradication de maladies transmissibles à l’homme. Du fait du réchauffement climatique et du manque de renards sur les territoires, les tiques prolifèrent. Résultat : 60 000 personnes sont touchées par la maladie de Lyme chaque année en France.

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65 % des personnes interrogées se disent également opposées à la chasse au blaireau. Bien que non classé ESOD, 12 000 blaireaux sont éliminés chaque année en France, par loisir. Le mustélidé équilibre pourtant activement les écosystèmes par son labeur. Le…

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Auteur: Maïté Debove