A quoi ressemblait ce 8 mars 2023 à Montpellier et en région ? Journée pour les symboles ou lutte générale ? Une question qui n’a de sens qu’à la replacer plus globalement dans l’élan des mouvements féministes actuels.
“La stratégie c’est de bâtir un mouvement féministe anticapitaliste, antiraciste, de masse, pour l’amener vers la grève générale qui renversera l’économie mondiale et permettra de sauver le monde de la catastrophe écologique. Voilà, ça c’est le plan.” Nous lâchait , non sans sérieux, Nina Faure à l’issue d’une mobilisation contre la réforme des retraites. (Et dont l’interview à l’occasion de la sortie de son film We Are Coming – Chronique d’une révolution féministe est à retrouver en intégralité dans le prochain numéro papier du Poing, en avril, stay tuned). Et quand on lui demande si ce 8 mars 2023 c’est la bonne, elle nous répond : “Quand on disait que le but c’était d’organiser la grève générale féministe et qu’il y a un appel à une grève reconductible à partir du 7 mars […], je me dis que si ce n’est pas la bonne, c’est au moins une bonne répétition générale pour y arriver. […] En fait c’est pas comme si on avait vraiment le choix. Ça a toujours l’air d’être un peu pour rire quand on le dit. Mais en fait, je vois pas ce qu’on peut faire d’autre dans la période actuelle. C’est ça ou la fin du monde”. Voilà pour le contexte.
En route donc, ce matin, vers l’AG féministe (à l’appel de Solidaires, CGT, planning familial, CIDFF, UCL, etc) à la maison des syndicats, le coup d’œil valait le détour près de la rue Méditerranée où des collages féministes fleurissaient sur les murs sous l’œil attentif et bienveillant des badauds. Mais tout va bien, c’est cette fois avec la bénédiction de la Métropole dont l’édile s’auto-proclame féministe dans la presse. Et le collage revendicatif devient “Urban art”. C’est même dans le programme. La manifestation appelée a 14h, elle, n’y figure pas. Gageons que ces collages là ne seront pas arrachés aussi violemment que ceux de CQFAD+.
Une fois en place à la maison des syndicats où une grosse soixantaine de personnes sont réunies, on y débat violences de genres, place du travail (domestique et donc gratuit, comme salarié) dans la vie des femmes. Avec l’envie de gagner cette bataille des retraites au bord de toutes les lèvres. La question internationale est aussi abordée, avec des prises de paroles d’iranienne, afghane ou kurde…
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Auteur: Le Poing