A l’occasion du 8 mars, nous avons voulu rendre plus visibles les voix des féminismes d’aujourd’hui. Le Poing est allé, et continue d’aller, à la rencontre de 8 féministes impliquées d’une façon ou d’une autre dans ces luttes d’hier et aujourd’hui à Montpellier ou ailleurs. Certain·es font partie d’associations, organisations politiques ou mouvements mais c’est en leur nom propre et non en tant que porte-parole qu’elles et iels s’expriment ici. Nous démarrons cette série d’interviews avec Adeline. Bonne lecture !
n.b – les notes entre parenthèses sont des définitions ajoutées par Le Poing pour faciliter la compréhension de tous·tes.
Le Poing : Est-ce que tu peux te présenter ?
A.M. : Je suis Adeline Maxwell. Je suis une femme cis-genre (dont le genre assigné à la naissance correspond au genre ressenti). Je suis chercheuse. D’abord dans la danse, puis dans la danse et la politique, puis dans la danse et le féminisme puis féminisme, féminisme, féminisme !Je suis la fille d’un exilé politique chilien. Ça a beaucoup marqué mes expériences et ma manière de penser. J’ai un enfant, qui a aussi un peu changé ma manière de penser, et je suis surtout une militante féministe.
Quand as-tu commencé à militer ?
Mes premières rencontres avec le féminisme étaient tôt, à mes 13 ans. Ma meilleure amie est la fille de la présidente du réseau national chilien contre la violence envers les femmes. Donc mes premières manifs féministes datent d’avant ma majorité.Ça, c’est pour la partie féministe de base, pas décolonialiste, queer, etc. Ça a surtout été pour moi un apprentissage de la non-compétition entre les sœurs et les femmes, la sororité. Puis j’ai découvert les études de genres, les théoriciennes décoloniales latino-américaines. Ce féminisme est un changement de paradigme. Ce n’est pas seulement lutter pour les droits des femmes mais aussi pour la nature, contre l’extractivisme. Il y a aussi les lectures de Rita Segato, Silvia Federici, Rivera Cusicanqui, Spivak, Judith Butler.Ensuite il a été question pour moi de mettre en pratique ce féminisme décolonial d’abord avec un projet latino-américain puis avec les Sudakas puis avec la branche décoloniale et anti-raciste des CQFAD (Collages féministes Montpellier) et ma rencontre avec les personnes de Personae of Colors.
Le féminisme est un ensemble de mouvements et d’idées, loin d’être uniforme, il n’existe donc pas un féminisme mais des féminismes. Comment définis-tu ton féminisme…
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Auteur: Le Poing