8 mars : des manifestations pour clore « un quinquennat qui n’a rien fait pour les femmes »

 

L’égalité salariale et la lutte contre les violences sexuelles étaient au cœur de cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars. Les manifestations du jour sont venu rappeler que, bien que déclarée « grande cause du quinquennat » par Emmanuel Macron, l’égalité entre les femmes et les hommes est encore loin d’être acquise.

 

Déclarée grande cause du quinquennat par Emmanuel Macron en 2018, l’égalité entre les femmes et les hommes n’a pas suscité une ligne dans la « lettre aux Français » qui marque l’entrée officielle en campagne du président de la République. Pourtant, des féminicides ponctuent toujours tragiquement l’actualité – à raison d’un tous les trois ou quatre jours – et les salaires des hommes sont toujours supérieurs de 28,5 % à ceux des femmes dans le privé, selon les derniers chiffres de l’Insee.

Or les revendications salariales sont au cœur de cette édition 2022 de la journée internationale des droits des femmes qui prend la forme d’une grève féministe, à un mois du premier tour des présidentielles. Un peu partout en France, des manifestations ont d’ailleurs commencé à 15h40. Cet horaire est, symboliquement, le moment à partir duquel, tous les jours, les femmes travaillent gratuitement alors que les hommes continuent à être payés. Outre la question des salaires, celle des violences sexistes et sexuelles a également été portée dans les nombreux cortèges qui ont défilé cet après-midi.

 

Paris : la présidentielle s’invite dans le cortège

 

Avec les manifestations de ce 8 mars, le mouvement féministe souhaite marquer la « fin d’un quinquennat qui n’a rien fait pour l’égalité professionnelle et les violences faites aux femmes », expliquait Sigrid Girardin, co-secrétaire générale du Snuep FSU, lors d’une conférence de presse de préparation de la journée.

A Paris, plusieurs milliers de personnes ont ainsi défilé derrière une banderole « déferlante féministe pour l’égalité ». La manifestation a relié la Gare du Nord à l’hôpital Tenon, les manifestantes, en majorité des femmes, brandissaient des pancartes : « ni les femmes ni la terre ne sont des territoires de conquête », ou « féministe en colère, je ne vais pas me laisser faire », rapporte l’AFP.

Campagne présidentielle oblige, les six candidats de gauche étaient présents dans le cortège parisien, en soutien à la lutte de jour. En revanche, de l’autre côté de l’échiquier politique, le 8 mars n’a pas été une journée…

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Auteur: Guillaume Bernard