Universités, lieux de travail, espaces publics, hôpitaux… À l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, les manifestations du week-end et de ce lundi ont rassemblé des dizaines de milliers de manifestant.es partout en France. À Paris le mouvement féministe a démontré que sa lutte ne connaissait pas de frontières. Reportage.
L’hôpital Cochin, La Sorbonne, le Mc Donald’s de Saint Michel… Rares sont les badauds qui, en regardant ces monuments parisiens, y voient des symboles de l’oppression patriarcale. Faire le trajet de Port Royal à République un 8 mars, en compagnie de milliers de militantes féministes permet de reconsidérer les choses.
Point de départ de la manifestation, l’hôpital Cochin est un lieu où le travail des femmes a une place primordiale. Elles sont notamment surreprésentées dans les professions médicales les moins valorisées (infirmières, aide-soignantes…) et demandent que leur travail soit reconnu à sa juste valeur. “Nos dirigeants considèrent que soigner les gens, ça fait partie de nos prérogatives de femmes, comme si ce n’était pas un vrai travail. C’est en partie pour cela que nous sommes si mal payées. La lutte pour obtenir des moyens à l’hôpital est donc une lutte féministe !“, affirme Marie-Ange, aide soignante, foulard violet de la CGT noué autour du poignet.
Violences sexuelles et sexistes
Même si le scandale est venu de Sciences Po, la lutte contre les violences sexuelles et sexistes ne s’arrête pas au seuil de cette seule grande école. Aussi, l’arrêt que fait le cortège devant la Sorbonne symbolise la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur. Au haut parleur, raisonne alors la voix de Juliette étudiante à Sciences Po Toulouse, dont la témoignage a lancé la vague de prise de parole sur les réseaux sociaux intitulée depuis #SciencesPorcs.
“Je m’appelle Juliette, j’ai 20 ans et aujourd’hui je vous écris car à Toulouse aussi on est violé.es, à Toulouse aussi on est humilié.es et à Toulouse aussi on peine à être écouté.es“, commence le texte.
A l’université, les étudiantes sont également davantage victimes de la précarité que leurs camarades masculins. Parue il y a quelques semaines, une enquête sur la vie étudiante révèle que 37 % des étudiantes auraient eu des pensées suicidaires, contre 22 % des étudiants, rappelle l’UNEF.
Alors que la manifestation, dynamique et enthousiaste s’arrête devant le MC Donald’s de saint Michel,…
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Auteur: La rédaction