Le 8 mars prochain, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Partout, à travers le monde, des rassemblements, des grèves et des manifestations auront lieu pour défendre les droits des femmes. Mais que veut dire cette mobilisation, aujourd’hui, en France, pour nous, journalistes ?
Depuis 20 ans, la profession se féminise, comme en atteste la Commission de la Carte de Presse (CCIJP). Mais féminisation ne veut dire ni égalité, ni parité. Les discriminations et les stéréotypes de genre perdurent dans nos rédactions, tout comme les disparités salariales. Sans compter le sexisme « ordinaire » ou pire, le harcèlement et les agressions sexuelles, que la vague #MeToo et son équivalent français #BalanceTonPorc ont contribué à dévoiler.
Ce mouvement de libération de la parole des victimes a permis une prise de conscience sans précédent dans l’ensemble de la société, et dans le secteur des médias, particulièrement atteint. Des témoignages de femmes journalistes ont enfin été pris au sérieux, obligeant les directions à intervenir, et ce dans toutes les formes de presse (du Huffington Post à France Télévisions en passant par Télérama ou Europe 1).
Mais au-delà de quelques sanctions disciplinaires parfois très médiatisées, quels sont les changements structurels dans nos rédactions ? Qu’espère-t-on obtenir pour les générations futures de journalistes ?
Parce que les inégalités persistent toujours dans nos rédactions entre les femmes et les hommes, l’intersyndicale SNJ – SNJ-CGT – CFDT-Journalistes et l’association Prenons la Une ! appellent l’ensemble de la profession à manifester le lundi 8 mars afin de porter nos revendications :
* Prendre des mesures efficaces de rattrapage salarial
Depuis 1972, le principe de l’égale rémunération des femmes et des hommes est consacré dans le Code du travail : près de 50 ans plus tard, les inégalités persistent (partout dans nos rédactions).
Or l’égalité au travail commence par de véritables mesures de rattrapage salarial.
Avec un credo simple : à travail égal, salaire égal. A compétence égale, salaire égal.
* Réduire la précarité, qui frappe d’abord les femmes
Dans nos rédactions, la précarité est essentiellement subie par les femmes. Parce qu’elles font souvent face à des déclassements après des congés maternités, parce que la notion d’égalité professionnelle est un vœu pieu dans des rédactions majoritairement dirigées par des hommes, selon un modèle patriarcal, le constat est…
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Auteur: Acrimed