Les résultats de cette étude avaient été publiés le 12 janvier 2022 dans la revue scientifique spécialisée Environmental Science and Pollution. Les chiffres sont sans appel : 99,8% des échantillons d’urine testés contiennent du glyphosate, un herbicide toxique.
L’étude a été réalisée sur 6.848 participants volontaires de toute la France métropolitaine et à La Réunion. Avec la marge d’erreur, on peut considérer que la contamination de la population française à ce produit chimique est totale.
Les taux de concentration du pesticide sont plus élevés chez les hommes, les enfants et les agriculteurs, en particulier les viticulteurs du fait de l’utilisation intensive des pesticides dans les vignobles. Et ils diminuent avec l’âge. Le glyphosate est présent en plus grande quantité chez les consommateurs d’eau du robinet, Et les taux augmentent au printemps et en été, ce qui coïncide avec les périodes agricoles durant lesquelles les pesticides sont le plus utilisés.
Et encore, «les volontaires ne sont pas représentatifs de la population française. Ils étaient tous plus ou moins intéressés par les questions écologiques, mangeaient plutôt bio, faisaient de l’activité physique… Avec un échantillon plus représentatif, nous aurions certainement obtenu des concentrations en glyphosate encore plus fortes» explique l’un des responsables de l’étude.
Commercialisé par Monsanto à partir de 1974 sous le nom de «Round-up», le glyphosate est aujourd’hui le pesticide le plus utilisé en France et dans le monde. Il est suspecté d’être cancérigène, il affecte le développement neurobiologique, perturbe nos hormones, peut provoquer des malformation de fœtus… Le glyphosate est classé toxique pour les organismes aquatiques. Il est pourtant retrouvé dans la plupart des cours d’eaux européens.
Dès 1999, Monsanto «s’inquiétait sérieusement […] du potentiel mutagène du glyphosate», mais sans prendre…
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Auteur: B