Mardi 7 mai, alors que la Sorbonne était occupée en soutien au génocide en cours à Gaza, les forces de l’ordre sont intervenues pour déloger les manifestants pacifistes et placer 88 d’entre-eux en garde à vue. Le Comité préoccupé du Quartier Latin nous a transmis ce texte qui pointe et regrette les limites d’une non-violence bon teint et soucieuse d’être reconnue par un pouvoir contre lequel il s’agit justement de lutter. En écho aux camarades états-uniens qui oeuvrent sur les campus à une escalade de la conflictualité, le comité rappelle : « La non-violence s’arrête précisément là où un génocide commence. »
Ce que nous avons vu et vécu hier soir, mardi 7 mai, devrait nous enrager. 88 personnes ont été interpellées pour avoir posé quelques tentes dans un amphithéâtre et s’être réunies aux alentours de la Sorbonne, où avait lieu une occupation contre le génocide en cours en Palestine. Une fois l’amphithéâtre occupé et les impératifs pratiques remplis, se succèdent certaines discussions qui alternent entre pacification de l’occupation en cours et justification des violences de l’administration. Des propos tous plus lunaires les uns que les autres sont balancés à la volée (« Vigiles, ouvriers de la sécurité », par exemple). Entre ces positions opportunistes et électoralistes, certaines voix divergentes se font entendre : “On est pas là pour faire avancer la carrière d’un fils de chien”.
En plus de limiter le champ des possibles dans notre réponse collective face à la présence policière à un attentisme stérile, cette pacification de l’occupation sert une volonté d’assagir les protestations, de donner un visage « respectable » à la contestation, d’une jeunesse qui se tient sage et du côté de la vertu. Comble de cette soirée, nous apprenons que ces mêmes personnes osent flouter le visage des keufs sur l’une de leurs vidéos. Le pacifisme est un fléau.
La réaction immédiate de la plupart des…
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Auteur: dev