À celles et ceux qui ont marché à Sainte-Soline

Trois semaines se sont écoulées depuis cette journée du 25 mars à Sainte-Soline, qui restera gravée à jamais dans nos chairs et nos mémoires. Le temps est depuis suspendu au jeu de ping-pong entre les offensives agressives du gouvernement, et nos contre-offensives visant à rétablir un semblant de vérité sur le déroulé des faits et le contexte politique actuel. Cela nous a poussé, entre plein d’autres initiatives, à accepter des conditions de parole qui étaient loin d’être des possibilités d’expression satisfaisantes, à l’instar de certains plateaux télé. Pour les personnes blessé.es et pour la suite, nous ne pouvions laisser libre cours à tant d’indécence et de mensonges, de la part d’un exécutif littéralement en roue libre. Mais il faut maintenant sortir de la réaction d’urgence et prendre le temps de creuser un certain nombre d’interrogations légitimes. Nous commençons à peine le nécessaire retour critique et collectif sur ce week-end que nous préparions depuis des mois, néanmoins, il nous tient à cœur de livrer quelques explications et interprétations qu’il suscite chez nous.

Nous aimerions les partager avec toutes celles et ceux qui ont marché 12 kilomètres ce jour-là et avec qui nous avons tenté, tant bien que mal, d’encercler le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline. Celles et ceux qui sont venu.es sur un coup de tête ou qui se préparaient depuis longtemps pour cette journée. Celles et ceux qui sont arrivé.es en convoi de vélo depuis la Bretagne, ou qui ont pris une pause entre un blocage et une manif, pour venir dans les Deux-Sèvres. Toutes les personnes qui sont venues nombreux.ses d’Italie, d’Allemagne, de Suisse ou de Belgique. Celles et ceux qui ont réussi à se faufiler à travers les barrages de police, pour déployer le camp ou le rejoindre dans la journée du vendredi. Mais aussi, celles et ceux qui ont subi des contrôles de gendarmerie répétés à Melle les…

La suite est à lire sur: lundi.am
Auteur: dev