A comme Assange – A comme asile constitutionnel — PERSONNE

L’alinéa 4 du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, toujours en vigueur, proclame : « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République. »

Sur cette base juridique, «  l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et des apatrides] peut accorder une protection internationale au titre de l’asile constitutionnel.[…] Les critères d’admission au statut de réfugié au titre de l’asile constitutionnel sont les suivants :

– existence d’une persécution effective (et donc pas seulement d’une crainte de persécution)

– les auteurs des persécutions peuvent être déterminés ou non, organisés ou non – le demandeur a fait preuve d’un engagement actif en faveur de l’instauration d’un régime démocratique ou des valeurs qui s’y attachent (liberté d’expression, liberté d’association, liberté syndicale…)

– l’engagement du demandeur doit être dicté par des considérations d’intérêt général (et non d’ordre personnel). » (*)

Est-il besoin de rappeler que Julian Assange et WikiLeaks ont révélé des crimes de guerre ?

Est-il utile de dire que leurs révélations n’ont mis aucune vie en danger ?

Est-il encore nécessaire de dire qu’ils ont amené les preuves de l’espionnage de la France par un État allié, par les États-Unis pour être précis ?

Est-il salutaire de préciser que «  si les guerres peuvent être déclenchées par des mensonges, la paix peut être préservée par la vérité », que « si le journalisme est bon, il est controversé, de par sa nature « , que «  l’un des meilleurs moyens d’obtenir justice est de dénoncer l’injustice« , ou que « garder une personne ignorante, c’est la placer dans une cage  » (Julian Assange) ?

Est-il obligatoire d’en référer à l’article 1 de la Charte de Munich (Déclaration des devoirs et des droits des journalistes, 1971) : «  respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité » ?

Est-il indispensable d’en rajouter pour se convaincre de l’inébranlable engagement de Julian Assange en faveur de la liberté d’informer et en faveur de l’intérêt général ?

Non ! Alors, comment rester indifférent au sort actuel de Julian Assange, emprisonné dans un quartier de haute sécurité d’une prison au Royaume-Uni pour avoir été un journaliste digne de ce nom ? Comment ne pas s’inquiéter de sa santé mentale et physique…

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Auteur: PERSONNE Le grand soir