À Dijon, les écologistes défendent la nature au pied du mur

À Dijon, après quatre jours de destruction des jardins de l’Engrenage à coups de tronçonneuses, de pelleteuses et autres bulldozers sous protection policière, l’association les Ami-es des jardins de l’Engrenage organisait samedi 24 avril, un rassemblement de soutien.

Dijon (Côte-d’Or), reportage

En juin 2020, au sortir du premier confinement, différentes organisations s’associaient pour « construire de nouvelles manières d’habiter le monde » : une rupture prononcée avec le monde d’avant, celui de la pollution et du béton. Dans la foulée, à Dijon, un terrain municipal destiné à la construction de plus de 300 logements par le promoteur Ghitti immobilier, était occupé par des militants et des riverains soucieux de leur environnement. Les Jardins de l’Engrenage étaient nés ! Mais moins d’un an plus tard, la municipalité a imposé le retour au « monde d’avant » en rasant les jardins collectifs.

En réponse, une manifestation de soutien aux jardins a rassemblé samedi 24 avril 400 personnes entre le Musée des Beaux-Arts et le Grand Théâtre de Dijon, occupé depuis le 15 mars par les intermittents du spectacle. Les membres de la Coordination des interluttants et précaires (CIP) Bourgogne ont laissé la parole à différents défenseurs du site. Les premiers orateurs ont rappelé les motivations du 17 juin 2020 et ont dressé le bilan de dix mois et trois jours d’occupations : une nouvelle vie de quartier avec des riverains venant jardiner et bricoler ou simplement échanger ; des petits marchés, de l’humanité avec des distributions alimentaires lors du deuxième confinement pour des nécessiteux ; l’élan de solidarité lors de la première reconstruction du jardin en juillet dernier après le passage des premiers bulldozers ; les différentes plantations légumières et fruitières et… la perte, ces derniers jours, de ce qui était un îlot de fraîcheur avec des arbres quasi centenaires fracassés par les machines.

A la fin des prises de paroles, la foule a pris le chemin de l’Engrenage. Arrêtés quelques centaines de mètres plus loin par une compagnie de CRS et la Police Nationale, à quelques pas de la vitrine du promoteur Ghitti immobilier, avenue du Drapeau, les manifestants se sont séparés et ont rejoint par des chemins détournés les jardins. Ils y ont découvert, choqués, une plaie béante, un décor lunaire et l’édifice des entreprises du BTP qu’ils ont baptisé « le mur de la honte » ! Après la tristesse, le désarroi et la colère, c’est l’envie de…

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Auteur: Reporterre