Dans la zone contaminée de Fukushima, au Japon, des scientifiques s’intéressent à l’impact de la radioactivité sur les capacités cognitives d’insectes pollinisateurs : les abeilles domestiques, mais aussi les frelons géants.
On sait que les abeilles et les frelons disposent de nombreuses facultés cognitives. Ces insectes savent reconnaître des couleurs, s’orienter dans l’espace… Mais la pollution et les substances disséminées par l’humain dans l’environnement, comme les pesticides, peuvent altérer leurs performances cognitives. Qu’en est-il de l’effet sur ces pollinisateurs des rayons ionisants ?
C’est la question que se sont posée Olivier Armant, du laboratoire Écologie et écotoxicologie des radionucléides de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), et l’éthologue Mathieu Lihoreau, du Centre de recherche sur la cognition animale du Centre de biologie intégrative. Le premier travaille sur l’effet écologique des rayons ionisants, avec des études de long terme sur la faune et la flore de Tchernobyl (désormais inaccessible, du fait de la guerre en Ukraine) et de Fukushima, au Japon. Le second se passionne pour l’intelligence des abeilles et ce qui peut la perturber.
Évaluer les performances cognitives
« Il y a quelques années, un chercheur de mon laboratoire a eu l’idée d’un déploiement de différents types de capteurs pour suivre, si possible de manière…
Auteur: