À gauche comme à droite, la « Sécurité sociale écologique fait consensus »

Mélanie Vogel (Europe Écologie-Les Verts), le 6 avril 2022, lors de la présentation des conclusions du rapport d’information sénatorial sur la sécurité sociale écologique. – © Marius Matty / Reporterre

Pollution de l’air, catastrophes dites naturelles, exposition à des produits toxiques… Notre système de santé sera-t-il dépassé face à la multiplication des risques liés au chaos climatique ? Créée à l’initiative du groupe écologiste, la mission d’information sénatoriale sur le thème « Protéger et accompagner les individus en construisant la Sécurité sociale écologique du XXIe siècle » a adopté son rapport d’information le mercredi 30 mars. Entretien avec la rapporteuse Mélanie Vogel, sénatrice Europe Écologie-Les Verts (EELV) et porte-parole du candidat à la présidentielle Yannick Jadot.


Reporterre – Pourquoi avoir lancé une mission d’information sur la « Sécurité sociale écologique » ?

Mélanie Vogel – En 1945, lorsque la Sécurité sociale a été créée, on avait compris cette idée formidable qu’il fallait une couverture universelle et solidaire des risques. Mais à cette époque on n’avait pas saisi que notre économie ne pouvait pas durer dans une planète finie. Cela a entraîné une crise climatique et environnementale majeure. Cela fait peser sur les personnes de nouveaux risques qui, à l’origine, n’étaient pas du tout pris en compte et qui ne seront pas assurables si on ne change pas de paradigme.



Quels sont ces risques ?

Il y a notamment l’explosion des maladies chroniques et des allergies, les risques liés à la pollution de l’air et au bruit ainsi que les catastrophes naturelles. On a souhaité repenser notre modèle social avec un double objectif : couvrir les nouveaux risques et participer à ne pas les aggraver, voire à les diminuer. Cela passe d’abord par la prévention. En France, 97 % des dépenses de santé sont dédiées à ce qu’on appelle le « curatif », c’est-à-dire guérir. Le reste, 3 %, est destiné à la prévention. On ne va pas s’en sortir comme ça.

« Notre objectif : couvrir les nouveaux risques et participer à ne pas les aggraver, voire à les diminuer. » © Marius Matty / Reporterre



Quelles sont les autres conclusions de ce rapport ?

Il faut concevoir des politiques publiques plus ambitieuses et…

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Auteur: Reporterre