« À Gaza, c'est aussi la nature que l'on assassine »

À Gaza, la mort ne tombe pas seulement du ciel. Elle s’infiltre dans les sols, empoisonne les nappes phréatiques, et étouffe les survivants sous les décombres d’un territoire rendu inhabitable. Dans cette enclave martyre, les bombes, les blocus et la famine s’additionnent, provoquant une catastrophe humaine et écologique sans précédent. Tandis que l’aide humanitaire reste bloquée aux frontières, les enfants meurent de malnutrition, les oliviers brûlent, et les écosystèmes s’effondrent avec les corps. Ce drame, d’une ampleur historique, interpelle non seulement les consciences, mais aussi l’idée même d’humanité.

L’un des endroits le plus densément peuplés au monde est victime du plus fort taux de mortalité d’enfants et de femmes (plus de 43 613) ainsi que de journalistes (plus de 200). Mais la dévastation ne s’arrête pas là. Outre les plus de 54 000 victimes gazaouies, c’est un écosystème entier qui est dévasté. Parmi les ruines d’habitations effondrées et les récits de vies brisées, la terre elle-même raconte une histoire de destruction qui dépasse largement l’instantanéité des bombes et des balles. À Gaza, comme d’ailleurs en Cisjordanie et au Liban, les offensives israéliennes sèment une dévastation qui frappe autant les populations, la faune et la flore que les terres qu’elles habitent. C’est l’ensemble du vivant qui est ainsi assiégé, attaqué, menacé.

Un arsenal de guerre qui frappe l’ensemble du vivant

L’attaque d’Israël sur Gaza marque un tournant dans l’usage de la puissance dévastatrice de l’arsenal militaire moderne. Les moteurs des F-16 et F-35 et autres drones israéliens vrombissent dans le ciel de Gaza d’où ils larguent différents types de munitions, creusant des cratères béants au cœur de quartiers densément peuplés. Les chars Merkava avancent, leurs chenilles broyant des oliviers centenaires. En mer, les corvettes lance-missiles de classe Sa’ar…

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Auteur: Eros Sana