A Gaza, des milliers de déplacés longent la mer en espérant rentrer chez eux

La rumeur, parmi les déplacés, est montée comme un chant d’espoir au milieu des ruines: dimanche matin, une poignée d’entre eux aurait regagné le nord de la bande de Gaza par la route côtière. Pas l’ombre d’un soldat: presque un jeu d’enfant.

Alors, coeur et pied vaillants, ces exilés de l’intérieur ont jeté tous leurs biens sur leurs épaules, ici un ballot de linge, là un marmot sans chaussures, qui encore un sac de farine.

Et ils se sont lancés par milliers sur le chemin bordant la mer, comme l’ont constaté des correspondants de l’AFP. Le but: rentrer chez eux après des mois d’errance.

« Je ne pouvais plus rester dans le sud, il y a trop de monde. On ne respire pas là-bas. C’était terrible », raconte Basma Salman. Elle ignore ce qu’elle trouvera dans le nord, ni si sa maison tient encore debout.

Sous un ciel de printemps sans nuage, en voiture pour les plus chanceux, à vélo, sur une charrette tirée par une mule, en fauteuil roulant mais le plus souvent en marchant, ils ont parcouru des kilomètres en direction de la ville de Gaza.

Et puis, très vite, la désillusion. De nouveau, les soldats dressés sur la ligne d’horizon.

Dans la journée, l’armée israélienne a fait savoir à l’AFP que non, elle n’a pas autorisé le retour des déplacés dans le nord.

« Le nord de la bande de Gaza reste une zone de combat », a insisté un porte-parole des forces armées.

La moitié des 2,4 millions de Gazaouis ont dû quitter leur foyer et se réfugier toujours plus au sud au gré des frappes et de l’offensive terrestre israélienne déclenchée en riposte à l’attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre.

Checkpoint

Bombardée, assiégée, la bande de Gaza s’est transformée du jour au lendemain en piège mortel pour ses habitants confrontés à l’exode,…

La suite est à lire sur: www.la-croix.com
Auteur: