Dans un communiqué publié mercredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmée des conditions dans lesquelles se déroulent les accouchements dans l’enclave palestinienne. « Les mères accouchent dans des conditions désastreuses, mettant en danger leur santé et la vie de leurs bébés », a déclaré l’agence onusienne.
Depuis le 2 mars, plus aucune aide commerciale ni humanitaire n’a pu entrer dans Gaza. Les stocks de médicaments, de sang et de fournitures essentielles pour la santé maternelle et infantile s’amenuisent rapidement, selon les agents humanitaires.
Les besoins sont d’autant plus pressants que les combats et les bombardements s’intensifient, et que les armes non explosées compliquent l’accès aux zones sinistrées.
« Les gens ont peur »
Présent sur place, Luke Irving, chef du programme de lutte antimines (UNMAS) dans les territoires palestiniens occupés, décrit un climat de détresse généralisée : « Les gens ont peur », confie-t-il à ONU Info. Dans ces conditions, la population se concentre sur la survie au quotidien, « comment se nourrir et s’abreuver – telle est la réalité à Gaza en ce moment ».
Mardi 8 avril, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé un nouvel appel depuis New York pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et parvenir à un cessez-le-feu entre les parties belligérantes.
Il a rappelé que la trêve observée précédemment avait permis la libération d’otages et la distribution d’aide vitale. « Aujourd’hui, cependant, alors que l’aide s’est tarie, les vannes de l’horreur se sont rouvertes », a-t-il déploré.
Risques accrus de malnutrition infantile
La situation sur le terrain est marquée par une aggravation rapide de la malnutrition et une résurgence des maladies évitables. Selon l’UNICEF, « la malnutrition, les maladies et d’autres affections évitables devraient augmenter, augmentant le risque de décès d’enfants…
Auteur: Nations Unies FR