À Gaza, les nuisibles ajoutent aux malheurs de l’enclave devenue insalubre

Les tentes de nylon des réfugiés sont devenues de véritables étuves, au sud de Gaza où 1,5 million de Palestiniens se sont amassés pour fuir les frappes israéliennes. Avec des températures atteignant déjà 30 °C et l’absence d’assainissement, toute sorte d’insectes et autres nuisibles viennent s’y glisser, ajoutant au malheur d’une population affamée qui manque de tout. Rampant ou volant, le harcèlement ne s’arrête jamais. Les moustiques s’invitent par essaims, de jour comme de nuit. « Le visage de mon fils est couvert de boutons », se lamente Mervat Alian, mère de cinq enfants qui s’est confiée au quotidien panarabe Aawsat. « On voit des insectes qu’on n’avait jamais vus avant, à cause de la pollution et des déchets déversés partout », ajoute Alaa Saleh, réduite aux mêmes conditions.

75 000 tonnes de détritus

Aucun espace du territoire palestinien n’est épargné. Dans le nord, certains font le choix de brûler les ordures, faisant apparaître de nombreux nuages noirs qui font tousser. L’OMS avait commencé à sonner l’alerte dès le mois de janvier, constatant l’augmentation de maladies infectieuses telles que l’hépatite A, en raison des conditions insalubres : débordement des eaux usées, pénurie en eau potable. Et dans un rapport fin mars, l’ONU soulignait la destruction « des camions de collecte des déchets, des installations et des centres de traitement des déchets médicaux » laissant « les municipalités en difficulté pour faire face à l’escalade de la crise ». L’absence de traitement des ordures aurait provoqué une accumulation de 75 000 tonnes de détritus dans Gaza, selon le gouvernement, sans compter les centaines de milliers de tonnes de décombre des habitations en ruine. Un chaos sanitaire dans lequel se sont aussi mis à prospérer les reptiles, les rongeurs, les chats et les chiens errants, attestent les autorités.

Sur son site, la mairie de Gaza-ville…

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Auteur: Jean-Baptiste François