À Gaza, un bilan et des découvertes insoutenables

Tandis que le bilan des victimes gazaouies ne cesse de s’alourdir – près de 40 000 morts depuis les actes terroristes du 7 octobre – et que la menace d’une intervention israélienne à Rafah, où se sont réfugiés près de 1,5 million de Palestiniens, reste une hypothèse sérieuse malgré les négociations sur une trêve, la découverte de fosses communes dans la bande de Gaza témoigne de nouvelles violations du droit international par Israël.

En milieu de semaine dernière, plusieurs centaines de corps ont en effet été exhumés dans deux hôpitaux de la bande de Gaza, selon les services de la défense civile. Certaines dépouilles avaient les mains attachées et ne portaient aucun vêtement, rapportent même les Nations unies. Et alors que de nombreuses autres personnes sont portées disparues, la défense civile redoute d’autres découvertes macabres.


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Selon Carmen Hassoun Abou Jaoudé, professeure à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, experte en justice transitionnelle, interrogée par L’Orient-Le jour : «La plupart des corps exhumés sont non identifiables en raison de l’exhumation tardive. Considérées comme des témoins des massacres et des crimes de guerre, les fosses communes où les corps sont enterrés sans être identifiés constituent une violation flagrante du droit international et portent atteinte à la dignité humaine. Les processus d’exhumation et d’identification doivent être menés selon les normes internationales afin de permettre aux familles des victimes, qui sont dans une douloureuse attente, de faire leur deuil. » Et de conclure : «Je considère ces actions comme l’indication flagrante d’un massacre. Ce sont des preuves…

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Auteur: Pierre Jacquemain