À Grenoble, un projet de consigne révolutionne la restauration à emporter

En France, demander un plat à emporter constitue désormais une norme dans la restauration. À l’inverse, demander d’emporter de la nourriture sans générer aucun déchet est loin d’être acquis, et ce autant du côté des consommateurs que des restaurateurs. Or ce n’est pas la législation anti-gaspillage prévue en 2020 qui va bousculer l’ordre des choses, tant la présence des lobbies est forte et le manque de volonté politique présent. Afin de pallier à ces lacunes, des collectifs et entreprises s’organisent alors pour réduire les déchets liés aux contenants alimentaires à usage unique le plus souvent fabriqués en plastique. C’est notamment l’objectif de Dabba consigne, à Grenoble.

Chaque jour, en France, plus d’un million de repas à emporter sont consommés. Ce nouveau mode de consommation n’est pas sans conséquences sur l’environnement : il génère des quantités importantes de déchets (emballages plastiques, serviettes en papier et autres gobelets à utilisation unique). Une grande partie d’entre eux sont fabriqués à partir de matières non renouvelables et difficilement recyclables. Sans compter le fait qu’ils sont la source majeure du littering urbain, soit l‘abandon de déchets sur la voie publique, bien avant les journaux et les mégots de cigarettes.

Face à l’urgence de l’enjeu et pour répondre aux objectifs fixés par la loi anti-gaspillage, les restaurateurs, les entreprises et les consommateurs ont besoin d’être accompagnés. C’est en partant de ce constat que Dabba consigne a été créé ! L’objectif ? Réduire à la source les déchets liés aux contenants alimentaires à usage unique, à travers trois piliers : un service de consigne, un service de lavage professionnel et un accompagnement des acteurs du territoire. « Dabba » fait référence aux dabbawallahs, ces livreurs qui…

Auteur : Camille Bouko-levy
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