30 avril 2021 à 09h49,
Mis à jour le 30 avril 2021 à 09h52
Durée de lecture : 4 minutes
Bobigny (Seine-Saint-Denis), reportage
« On peut tout à fait avoir un plan de cassis chez soi ! » Jade, en charge de la production agricole, présente avec entrain la Prairie du Canal, une ferme urbaine pédagogique plantée il y a quatre ans par l’association La Sauge (Société d’agriculture urbaine généreuse et engagée). Son auditoire du jour est composé de deux étudiants, qui ont eu l’occasion de découvrir une jolie serre, des plants de mini-salades ou encore la poule Pompon, devenue la mascotte du lieu.
Ce mercredi 28 avril, Ziheng, 25 ans, et Schengxin, 27 ans, tous deux élèves en architecture, participent à cet atelier dans le cadre de l’initiative « Restaurons les étudiant·es durablement ». L’idée ? Permettre aux étudiantes et étudiants de venir visiter gratuitement une vingtaine de fermes de la région parisienne. Imaginée par La Sauge, elle a été lancée par l’association et la communauté Écotable (qui réunit tous les acteurs engagés dans la restauration durable) le 15 avril et durera jusqu’au 15 mai.
Visite de la ferme urbaine pédagogique.
Une façon de créer du lien social et d’apporter une bouffée d’air en ces temps moroses de crise sanitaire. « L’idée est d’essayer de soigner les esprits tout en sensibilisant les étudiantes et étudiants aux enjeux autour de l’alimentation en ville et au cercle vertueux qui va de la fourche à la fourchette, dit Bérangère Fagart, cosecrétaire générale de l’association Écotable. Lors des distributions de colis alimentaires que l’on fait en partenariat avec l’association Linkee, on a eu écho de l’isolement dans lequel sont plongés ces jeunes, au-delà des grandes difficultés financières auxquelles ils et elles sont confrontées. » La pandémie a en effet renforcé la précarité des étudiants — sachant qu’avant, déjà, près de 20 % d’entre eux vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Leur santé mentale a également été fortement touchée par la crise sanitaire : 76 % d’entre eux et elles estiment qu’elle a eu un effet négatif sur leur bien-être psychologique.
« Avec la crise sanitaire, nous avons réfléchi à comment mettre en avant nos activités pour des publics plus précaires », indique Jade.
« C’est un peu difficile en ce moment, confirme Ziheng. Quand on vit à Paris dans 11 m2, c’est triste. Venir ici, ça fait du bien. » Le jeune homme et son amie Schengxin, qui…
La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Amélie Quentel Reporterre