À la veille d’un week-end de manifestations, des syndicats rejoignent le Front populaire

Journées à rallonge, nuits blanches et téléphones qui surchauffent. Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, dimanche 9 juin et la création du Front populaire dès le lendemain, des syndicats n’ont qu’une obsession : empêcher le Rassemblement national d’arriver au pouvoir. Pour y arriver, ce qui était encore il y a quelques semaines un refus catégorique est soudain devenu une réponse concrète : il faut rejoindre le Front populaire et appeler à voter pour cette hétéroclite coalition de combat. Quitte à suspendre, pour un temps, la sacro-sainte indépendance des syndicats vis-à-vis du politique, comme l’édictait historiquement la charte d’Amiens (1).

À la veille d’un week-end de manifestations lancées à l’appel de la CFDT, la CGT, FSU, Solidaires et l’Unsa, des fédérations de la CGT ont d’ores et déjà fait comprendre au siège, à Montreuil, qu’elles seraient partantes pour porter le Front populaire sur le terrain. C’est le cas des puissantes CGT Cheminots et de la CGT Services publics. L’Ugict, la fédération des cadres de la CGT, dont est issue la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet, a signé, mercredi 12 juin, un communiqué intitulé « Faire Front ». Elle appelle « les agent.es publics à voter et à faire voter lors des élections législatives. »


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Contactée, la secrétaire confédérale de la CGT, Céline Verzeletti, indique que les fédérations sont « libres de travailler au-delà du périmètre syndical avec d’autres associations et des organisations politiques là où c’est possible ».

Mobilisation tous azimuts

Mais ce soutien local pourrait bien prendre une toute autre…

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Auteur: Hugo Boursier