A Landerneau, dans les pas d’Ernest Pignon-Ernest …

Il y a plus de 50 ans, bien avant la vague du street art et alors que le monde de l’art contemporain boudait son coup de crayon toujours politique, Ernest Pignon-Ernest a fait de la rue  l’ossature de ses sérigraphies . Jusqu’au  15 janvier 2023, il nous invite au Fonds Hélène et Edouard Leclerc de Landerneau à marcher dans ses pas à la rencontre de ses lieux, de ses personnages, face à l’Histoire, aux histoires humaines. A ne pas manquer …

 Il nous ouvre les portes de son atelier à La Ruche et nous fait visiter son exposition aux Ateliers Grognards à Rueil-Malmaison.Une vidéo Arte TV de 22’41 ». Journaliste : Aldo Lee / Image & son : Diego Monet / Montage : Hermann Michel

Ernest Pignon Ernest expose en ce moment au Fonds Hélène et Edouard Leclerc, à Landerneau. L’occasion de revenir sur les attaches bretonnes de l’artiste.

La ligne TGV entre Paris et Landerneau n’a plus de secret pour Ernest Pignon-Ernest, tout comme le couvent des Capucins, où il est d’abord venu comme amateur d‘art contemporain. « Les plus belles expositions que j’ai vues ces dernières années, je les ai vues là-bas. ?J’ai vu l’exposition Monory, j’étais très ami avec lui, c’est la plus belle expo qu’il ait jamais eue. J’ai vu également les expositions Picasso, Giacometti, Dubuffet… ». Alors, forcément, il était difficile pour le Niçois de refuser la proposition de Michel-Edouard Leclerc d’exposer au Fond Hélène et Édouard Leclerc. « Je suis très honoré que l’on m’ait invité à m’inscrire dans une programmation de cette qualité, dans un lieu aussi beau », expliquait-il avant l’inauguration.

Ami et grand lecteur des poètes, Ernest Pignon-Ernest ne pouvait passer à côté de la figure de Jean Genet. C’est sur le port de commerce de Brest qu’il a magnifié en 2006 le profil de l’auteur de Querelle de Brest, en collant son gisant décroché par deux jeunes hommes, où se mêlent étroitement sensualité et morbidité. Au pied des grues du port, Ernest Pignon-Ernest avait repéré un mur. « Quand je suis arrivé par le train de nuit, j’ai vu que le mur avait été peint. J’ai collé par-dessus, ce qui ne se fait pas ». La rouille et l’air salin sont venus grignoter quelques mois plus tard le papier, renforçant la mystique d’une œuvre iconique, comme le sont ses portraits de Pasolini ou de Rimbaud.

« Je ne suis pas sûr que ce soit fini », disait-il en souriant lors de l’accrochage. Ernest Pignon-Ernest s’est longtemps interrogé avant de se laisser convaincre de…

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Auteur: Claude Morizur