A l’IME de Jacou, direction et travailleurs en plein dans la mobilisation du médico-social

Précédente mobilisation des salariés du médico-social à Montpellier, le 7 décembre 2021. Image d’illustration.

Alors qu’une nouvelle journée de mobilisation des salariés du social et du médical a lieu ce mardi 11 janvier, rejointe à Montpellier par des professionnels de l’éducation nationale en grève. Rendez-vous est donné devant la CPAM de Montpellier pour un pique-nique revendicatif dès midi, puis un départ en manif à partir de 14h. En attendant, et après avoir déjà abordé la situation avec des professionnels de l’action sociale mobilisés, Le Poing s’est entretenu avec la directrice de l’IME de Jacou, dont la grande majorité des salariés sont partie prenante du mouvement social. Dans ce mouvement, pas mal de directions de structures se montrent assez proches des préoccupations qu’expriment les salariés en lutte. Ce qui en dit long sur l’état de la situation dans ce secteur…

Le Poing : Tu peux nous expliquer pour commencer ce que c’est qu’un IME ?

Ce sont des Instituts Médico-Educatifs. On y prend en charge des enfants et des ados (chez de nous de 6 à 20 ans), atteints d’importants troubles psychologiques ou psychiatriques. On peut avoir des troubles de la personnalité, des troubles moteurs et sensoriels, des troubles graves de la communication, des formes poussées d’autisme, entre autres. On leur procure une éducation et un enseignement spécialisés prenant en compte les aspects psychologiques et psychopathologiques et recourant à des techniques de rééducation.

Quelle est la situation à l’IME de Jacou ?

Depuis longtemps en tant que directrice je suis affolée de la petitesse des salaires de professionnels qui ont d’une part fait minimum 3 ans d’études, voir 5 ou 6. Et qui d’autre part sont aux prises avec des enfants psychotiques. C’est un travail passionnant, mais dur aussi. Ils sont soumis à la convention 66 qui protège les personnes qui travaillent dans le handicap. Les grilles de salaires commencent assez bas, avec une progression lente, on commence à toucher des salaires intéressants en fin de carrière seulement. D’autres salariés sont au smic, comme des chauffeurs, qui ont eu des augmentations indexées sur l’inflation. Et tant mieux pour eux. Mais entre ça et les avantages d’avancée de carrière, certains se retrouvent mieux payés que d’autres professionnels qui bossent directement auprès des enfants. C’est que les salaires baissent depuis quinze ou vingt ans pour les salariés au contact des enfants…

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Auteur: Le Poing