« Europ Net présente bien ses dossiers pour gagner les marchés publics. Le problème, c’est ce qu’ils font une fois que le marché est remporté. » Quand il confie cela, Carlos* paraît fatigué. Cela fait plus d’une heure qu’il liste les entorses successives au code du travail réalisées par son entreprise, Europ Net, depuis que celle-ci a emporté le marché du nettoyage du site parisien de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).
Les prénoms et noms suivis d’une astérisque ont été modifiés.
Sans doute ne s’attendait-il pas à un tel parcours du combattant. Car les entreprises de propreté, Carlos les connaît bien, pour y travailler depuis 27 ans. À l’INRS, il ne compte même plus les différents sous-traitants qu’il a vu défiler. Mais Europ Net « est clairement le pire », assure-t-il. En moins d’un an et demi, sur une petite équipe de six salariés, la liste dressée est, en effet, bien longue : un licenciement d’une salariée en arrêt maladie qui contestait une mutation, une baisse d’effectifs, des contrats de travail qui posent question, des abattements de cotisations sociales contestables, des « oublis » de paiement jusqu’à, début 2024, une plainte pour harcèlement moral d’une salariée envers sa hiérarchie. Contacté et interrogé sur l’ensemble des éléments de cet article, Europ Net n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Cette personne-là, si elle existe, n’a jamais travaillé ici.
Carlos
Tout commence en janvier 2023. C’est à partir de là qu’Europ Net prend en charge le nettoyage du site parisien de l’INRS. Six personnes sont initialement prévues pour réaliser cette prestation. Mais selon Carlos, Europ Net veut essayer de passer à cinq, pour dégager davantage de marges….
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Auteur: Pierre Jequier-Zalc