L’ouvrage est publié aux éditions de L’Harmattan et disponible à la commande ici.
—
Ensemble, Ophélie Vildey et Vincent Drezet ont publié cette tribune, qui revient sur le cœur du propos du livre. Celle-ci a initialement été publiée chez Politis.
Dépoussiérons les finances publiques, l’outil vital du vivre ensemble !
« Nous devons mener une véritable pédagogie des finances publiques, rendre le système fiscal plus juste et adapté à la réalité de l’économie. »
Dette Covid, montée des inégalités, affaires d’évasion fiscale, urgence écologique… Autant d’enjeux qui placent au cœur de la vie de la cité les finances publiques. Celles-ci sont sous forte pression : face à la « dette Covid », le gouvernement ne veut pas augmenter les impôts ni revenir sur ses choix fiscaux antérieurs et baisser les dépenses publiques. Il s’agit ainsi de justifier de nouvelles « réformes structurelles » et d’intensifier la rigueur budgétaire en invoquant le poids des prélèvements et de la dépense publique.
Certes, la France est le pays où les ratios des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques rapportés au produit intérieur brut (PIB) figurent parmi les plus élevés au monde. Mais s’ils donnent une idée générale de la place de l’action publique et de la protection sociale, ces ratios n’enseignent rien d’autre, en termes de bonne gestion ou de qualité et d’efficacité notamment.
Renforcer le consentement à l’impôt
Pour procéder à une comparaison internationale objective, il faudrait en effet prendre en compte pour tous les pays l’ensemble des coûts, publics et privés, pour une contrepartie donnée, en matière de systèmes éducatif, de santé, de retraites, etc. Car dans de nombreux pays, le service public et la protection sociale collective sont moins développés qu’en France. Et pour avoir la même « couverture », il faut alors avoir les moyens de cotiser à des fonds de pension, des assurances maladie privées, des systèmes de garde privés pour jeunes enfants, etc. Ces versements, payés à ces acteurs privés, ne sont pas comptabilisés dans les prélèvements obligatoires. Les dépenses de ces acteurs ne le sont pas davantage dans les dépenses publiques. La couverture sociale peut parfois prendre la forme de réductions d’impôt en lieu et place de versements monétaires, ce qui diminue tout à la fois les prélèvements obligatoires et les dépenses publiques. Ces systèmes sont différents de ce qui prévaut en France, où les dépenses publiques…
La suite est à lire sur: france.attac.org
Auteur: Attac France