À l’université Paul-Valéry, « le mot de la rentrée, c’est précarité »

Inflation, manque de logement… À l’heure de la pré-rentrée sur le campus, les syndicats étudiants montpelliérains tirent la sonnette d’alarme et donnent des pistes de mobilisation

Sur les divers stands présents pour la pré-rentrée à l’université Paul-Valéry, Emma et Lucie, porte-paroles du SCUM (Syndicat de Combat Universitaire), dressent le bilan des derniers chiffres parus concernant la précarité étudiante.

«  Selon un rapport national de l’UNEF [un autre syndicat étudiant, NDLR], on note 14 % du coût global de l’alimentation et de l’électricité, soit 25 % de dépenses en plus par rapport à 2017. Le coût de la vie moyen à Montpellier, c’est 1 165 euros. Mais si on additionne le plafond maximal des bourses, 633 euros, et le montant maximal des APL, 233 euros, le compte n’y est pas. »

Depuis lundi 4 septembre, elles voient défiler sur leurs stands plusieurs étudiant·e·s sans logements, qui se plaignent du coût élevé des loyers à Montpellier. «  Et le CROUS peut accueillir seulement 9 % des étudiants Montpelliérains dans les cités universitaires », précise Lucie. «  L’an dernier, nous avons recensé une cinquantaine d’étudiants et étudiantes sans logements. »

Plus de bourses

Pour elles, il faudrait que le CROUS dispose de plus de logements neufs. «  On demande également l’augmentation des bourses et la généralisation des repas à un euro pour tous et toutes, boursiers ou pas. » Car l’alimentation pèse de plus en plus lourd dans le budget des étudiant·e·s, avec un reste à vivre souvent très modeste après le paiement des autres dépenses incompressibles. En témoigne l’affluence lors des distributions alimentaires organisées par le syndicat l’an passé. « On a touché plus de 5 000 étudiants et étudiantes sur l’année, soit entre 100 et 200 à chaque distribution », détaille Emma. « Le mot de la rentrée, c’est vraiment précarité. »

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Auteur: Le Poing