A Lure, la construction d’une centrale photovoltaïque saccage la montagne en toute illégalité

À l’heure actuelle, on recense déjà plus de 360 hectares de projets à Cruis, Ongles, Banon, Mallefougasse, Redortiers, Simiane la Rotonde, Revest-du-Bion et sur près de 18 villages de la montagne de Lure. Pour plusieurs d’entre elles, les enquêtes publiques sont terminées, la préfecture a donné son accord, et les travaux pourraient démarrer à tout moment.

« Entre le défrichement de la forêt, les travaux de terrassement et le passage des engins qui retournent la terre, c’est une véritable destruction du milieu naturel qui est en train de se passer » livre Marie Veroda, co-Présidente et coordinatrice du pôle juridique du GNSA (Groupe National de Surveillance des Arbres) pour La Relève et La Peste.

Ce projet n’a pas pour but de favoriser les circuits courts ou locaux, mais est destiné aux métropoles lointaines pour une société toujours plus énergivore.

« Les énergies dites renouvelables ne servent pas à remplacer les énergies fossiles et nucléaires mais ne font que s’y rajouter » ajoute Marie.

Dans un contexte de loi d’accélération des énergies renouvelables du gouvernement, installer une énergie « verte » telle que des parcs photovoltaïques en sacrifiant des espaces naturels est un paradoxe sans nom. C’est ce que dénonce l’Élu marseillais d’EELV Sébastien Barles, mobilisé sur le terrain au côté des habitants : « Oui au photovoltaïque, mais pas contre le vivant ».

Afin de dénoncer et d’empêcher l’implantation illégale de ce grand parc solaire de 17 hectares par la société canadienne Boralex, des blocages de chantier se produisent dans la commune de Cuis depuis plus d’un an. En août, la mobilisation de terrain s’est accrue grâce à des femmes baptisées « les gardiennes de la Lure », associée à une bataille juridique et administrative de la part des associations.

Sur le volet pénal, elles sont une quinzaine à dénoncer les…

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Auteur: Chloe Droulez