A Lyon, la grève se durcit chez General Electric

 

Les sites de General Electric Grid Solutions de Villeurbanne et Saint-Priest, en banlieue lyonnaise, sont la cible d’un PSE massif qui menace plus 350 emplois sur environ 600. Alors qu’une grève illimitée a démarré lundi, les trois syndicats à la manœuvre ont boycotté ce matin la première réunion de négociation avec leurs dirigeants, annonçant leur entrée dans une grève dure. 

 

 

Une bonne centaine de salariés de General Electric et leurs soutiens forment un cercle devant la gare de Lyon Perrache. Devant la gare… ou plutôt devant l’hôtel Mercure, accolé aux lignes ferroviaires, dans lequel Alexis Martinez, président de la partie française de la filiale Grid Solutions, a pris l’habitude de négocier avec ses syndicats.

« Pourquoi vous ne négociez pas sur notre site, à Villeurbanne, c’est pourtant chez vous ? Pourquoi on doit venir vous chercher en bas d’un hôtel ? » Pendant plus d’une heure, les harangues, tantôt désespérées, colériques ou combatives se succèdent. Au milieu du cercle, le patron se tient debout, accompagné de sa directrice des ressources humaines, le masque cachant une mine qu’il semble vouloir peinée. Parfois, il prend le micro. Et ne dit pas grand chose. Oui, les négociations ne font que commencer, il entend, il comprend les craintes, c’est important qu’elles s’expriment. Lui aussi, il a eu des grands-parents ouvriers. « Il va nous faire pleurer », tranche un salarié.

Après une heure de discussion, la CGT annonce qu’elle ne participera pas à la réunion : elle ne veut pas négocier seulement les indemnités de départ et autres mesures de reclassement mais conteste le bien fondé même du PSE, projet alternatif à l’appui. Dans sa démarche de boycott de la réunion, elle est finalement suivie par la CFDT (syndicat majoritaire) et la CFE-CGC auxquels la DRH lance un ironique « vous êtes obligés de les suivre, maintenant ». La grève illimitée débutée la veille…

Auteur: Guillaume Bernard
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