À Lyon, les écologistes bataillent contre l'extrême droite écofasciste

Villeurbanne (Rhône), reportage

« La campagne écofasciste prend de l’ampleur à Lyon, l’extrême droite y voit un potentiel pour recruter », observe Sam, membre du collectif antifasciste la Jeune garde Lyon. Face au jeune homme, la petite salle du centre culturel La Rayonne, à Villeurbanne, peine à contenir son public. Les intéressés débordent jusque dans le couloir pour assister à la formation sur l’écofascisme — l’appropriation des enjeux écologiques par les organisations fascistes —, donnée fin avril en collaboration avec Action Justice Climat (AJC, ex-Alternatiba Rhône), dans le cadre du Réveillon des luttes organisé par Solidaires.

Si le sujet attire la foule, c’est que l’extrême droite a l’habitude de battre le pavé lyonnais. Le groupuscule Les Remparts, né des cendres de Génération identitaire après sa dissolution en 2021, occupe le bar La Traboule, dans le quartier historique du Vieux Lyon, et s’entraîne dans la salle de boxe mitoyenne L’Agogé. Lyon populaire, un autre groupuscule qui agrège des identitaires aux néonazis, est quant à implanté dans le quartier de Confluence. Régulièrement, des nervis venus de toute la région mènent des ratonnades sous le nom de « Guignol squad », le terme utilisé par l’extrême droite pour revendiquer des actions violentes. Comme le 11 novembre dernier, lorsqu’une cinquantaine de militants cagoulés se sont attaqués à une conférence sur la Palestine, blessant sept personnes.

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Quand elle ne fait pas le coup de poing, l’extrême droite consolide sa colonne vertébrale intellectuelle. Les militants de Lyon populaire pilotent depuis octobre 2023 une campagne sur « l’écologie intégrale », qui récupère la notion de limite écologique à ne pas dépasser (les limites planétaires dont le dépassement par les sociétés humaines a conduit à la crise écologique globale…

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Auteur: Moran Kerinec