C’est ainsi que le port de Cavalaire-sur-Mer est le premier à tester l’efficacité d’un tel dispositif en 2021, qui sera ensuite dupliqué dans d’autres ports du Sud, dont celui de Marseille. On peut observer des boudins composés de fibres textiles et capillaires, connectés les uns avec les autres formant une ligne longue d’une trentaine de mètres, installés au abord de la station d’avitaillement pour absorber les hydrocarbures que relâchent les bateaux dans le port.
« Les hydrocarbures qui se retrouvent au niveau du ponton vont se diffuser dans les eaux des ports sous forme de nappes d’hydrocarbures qu’on appelle irisations. L’idée est donc de sécuriser ces zones avec un linéaire de boudins qui peuvent rester pendant quatre ans » continue Thomas. « Parce qu’en protégeant ces eaux-là, on vient protéger le milieu marin de manière globale » .
En plus de sécuriser la zone portuaire au quotidien, cette innovation peut prévenir la propagation d’une potentielle marée noire.
« La protection fonctionne également si une pollution accidentelle venait à arriver. Et comme l’installation des boudins est très facile, il est possible d’agir rapidement pour créer des barrages » explique Thomas.
Cette technique avait d’ailleurs été utilisée pour tenter de contenir le pétrole qui s’échappait des puits de forage de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique en 2010. Une collecte de cheveux et de poils d’animaux avait alors été organisée pour confectionner des boudins devant contenir et recueillir une partie des 800 000 litres de pétrole.
Anthony De Laco, gérant de la station d’avitaillement Nouvelle Aire sur le Vieux-Port de Marseille nous informe que « un kilo de cheveux récupère huit litres d’hydrocarbure ». On peut dire que la station d’avitaillement du port de Marseille a absorbé approximativement « cinquante litres en six mois »….
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Auteur: Chloe Droulez