Depuis mai dernier, les femmes de chambre de l’hôtel de luxe Radisson Blu à Marseille sont en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et exiger de meilleures rémunérations. Employées par la société sous-traitante Acqua, elles subissent des salaires de misère à 12,30 euros brut de l’heure, des heures supplémentaires non payées, et des clauses de mobilité abusives. Malgré les intimidations et les abus de pouvoir de leur employeur, elles restent résolues à faire valoir leurs revendications. Alors que les Jeux olympiques approchent, elles espèrent que cette pression supplémentaire fera fléchir la direction. Des avancées commencent à émerger grâce à leur persévérance.
Les buts de la lutte des femmes de chambre de l’hôtel Radisson Blu ont été clairs dès le début de leur grève: augmentation de leur rémunération horaire, instauration d’un 13ème mois, prime de pénibilité et de saison, mais aussi amélioration de leurs conditions de travail. Elles dépassent très souvent les horaires prévus dans leur contrat de travail et subissent une clause de mobilité, qu’utilise leur employeur pour les envoyer sans préavis d’un hôtel à l’autre et sans leur payer les déplacements. « On nous rajoute des chambres à faire au dernier moment, on ne nous rémunère pas nos heures supplémentaires. Pour être payée, il faut souvent qu’on demande l’aide de notre syndicat », nous raconte Ansmina Houmadi, femme de chambre de l’hôtel Radisson Blu et déléguée syndicale de la CNT-Solidarité Ouvrière, qui syndique essentiellement dans le secteur de l’hôtellerie, du nettoyage et de la restauration, et dont les quinze grévistes de l’hôtel sont membres, sur un total de 23 femmes de chambres.
Un employeur richissime qui met en œuvre des projets pharaoniques
La société qui les emploie n’est pas Radisson Blu, mais Acqua, une entreprise sous-traitante spécialisée dans le nettoyage,…
La suite est à lire sur: www.frustrationmagazine.fr
Auteur: Guillaume Étievant