À Mérignac, une lutte contre les CRA et pour la nature

 

Le 14 novembre, Gérald Darmanin a validé la construction d’un centre de rétention administrative (CRA) de 140 places dans un parc boisé de Mérignac, au sud de Bordeaux. Mobilisés depuis déjà plusieurs mois contre ce projet, citoyens et associations vont poursuivre la lutte, pour l’écologie et les droits humains.

 

« Au moment de l’annonce de Gérald Darmanin, on a été déçus, en colère, puis déterminés  à se mobiliser pour faire en sorte que ce projet n’aboutisse pas », raconte Tristan Lemmi, porte-parole du collectif citoyen Non Cra Bioparc. De manifs en pétitions, le collectif créé en juin 2022 rassemble plus de 200 personnes sur sa page Facebook. Ils s’opposent à la construction du CRA sur un des derniers espaces verts au sud de Bordeaux.

Initialement, ce CRA de 140 places, l’un des futurs plus grand de  France, devait être construit à Pessac sur un terrain appartenant à l’État. Trop proches d’habitations, des riverains avaient déjà manifesté leur opposition au projet. Finalement, en juillet  2022, les élus de Bordeaux Métropole ont voté un échange de terrain avec l’État : la parcelle du Bioparc de Mérignac a été cédée en échange du terrain de Pessac. Le 14 novembre, Gérald Darmanin a acté la décision de construire le futur CRA  de la métropole bordelaise sur ce terrain. Si cette fois il n’y a pas de voisins directs, le centre de rétention doit être érigé sur un espace naturel boisé, fréquenté des Marignacois et des Pessacais.

 

Le Bioparc de Mérignac, un espace à protéger

 

Car ce n’est pas la première fois que la métropole souhaite construire sur ce secteur. En 2020, le BioParc devait accueillir des entreprises de biotechnologies. C’est à ce moment que le Conseil national de la protection de la nature (CNPN), un organisme rattaché au ministère de l’Écologie, avait émis un avis défavorable à ce projet, lui reprochant la destruction d’espace boisé et la faiblesse des mesures compensatoires. « On se base sur des documents du ministère de l’Écologie, qui montre qu’il y a des espèces endémiques sur le bioparc, une zone humide et la coulée verte Pessac-Mérignac. Les préconisations du CNPN étaient défavorables à toute construction sur cette zone », souligne Tristan Lemmi.

Pour appuyer le collectif, l’association de protection de la nature Aux arbres citoyens s’est elle aussi engagée contre ce projet. « Cet espace c’est un corridor écologique, où des gens se promènent, font du sport, qui est bordé par la forêt du…

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Auteur: Simon Mauvieux