À Meudon, des activistes contre le comblement de carrières historiques

Meudon (Hauts-de-Seine), reportage

C’est la première étape d’un grand projet immobilier qui va bétonner l’une des dernières collines en friche proche de Paris. Depuis plusieurs jours, les travaux de comblement de la carrière Arnaudet à Meudon (Hauts-de-Seine) ont commencé. Cela fait des années que des collectifs de riverains, d’associations environnementales et du patrimoine s’opposent à la disparition de ce site historique classé, comme Reporterre vous l’avait déjà raconté.

Malgré plusieurs manifestations et des recours juridiques, les militants n’ont pas obtenu gain de cause et ont décidé d’organiser une action de blocage du chantier vendredi 16 septembre. « Nous sommes tristes de devoir participer à une action illégale mais face au mutisme des autorités nous n’avons pas d’autre choix », dit François, l’un des militants.


Les militants se sont regroupés dans un potager avant de se rendre sur le chantier. © Nnoman / Reporterre

Il est neuf heures du matin, une vingtaine de personnes sont réunies dans un joli jardin de Meudon. Les militants sont un peu serrés et tentent d’éviter de piétiner des plants de courges ou des tomates à peine mûres. Nous sommes sur les hauteurs de la colline Rodin, baptisée en l’honneur du célèbre sculpteur dont le musée est à deux pas. Au loin, on voit la forêt qui a poussé sur la friche au-dessus de la carrière Arnaudet, dont les kilomètres de galeries sont en train d’être comblés.

En attendant le départ de l’action, les activistes grignotent de la tarte aux pommes ou des madeleines, et boivent du café. Ils écoutent avec attention les consignes de sécurité et conseils juridiques. Beaucoup sont des jeunes membres d’Extinction Rebellion (XR) venus prêter main forte aux riverains qui s’opposent depuis de nombreuses années aux travaux de comblement.


Certaines ont revêtu des combinaisons blanches, devenues populaires dans les actions de désobéissance et bloquage écologistes. © Nnoman / Reporterre

Cela fait plusieurs jours que les militants surveillent le ballet incessant des camions qui apportent des déblais de chantier entre 10 h et 17 h pour combler les carrières. « Un véhicule toutes les trois minutes ; sur une route trop étroite pour qu’ils puissent se croiser : Imaginez la pollution et le bruit », raconte Magdalena, l’une des militantes historique de cette lutte.

Changement de plans

Hélas ce matin, aucun camion à l’horizon. L’entreprise a dû être prévenue de l’action. Le groupe change alors ses plans…

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Auteur: Laury-Anne Cholez Reporterre